Dans son discours à l’éclosion de la cérémonie d’échange des vœux de la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma a fustigé les comportements du gouvernement à l’égard des opérateurs économiques. Des attitudes qui ne favorisent pas un bon climat des affaires.
“La Fec a été consultée par certaines institutions étatiques sur des questions touchant la vie des entreprises dans le souci d’associer le secteur privé à la définition des politiques publiques. Hélas ! Dans une large mesure ce dialogue n’a revêtu qu’1 caractère protocolaire”, a affirmé Albert Yuma Président FEC.
Avant d’affirmer qu’au lendemain de la nomination du gouvernement, le premier ministre avait accordé une audience à une délégation de la Fec. “Un mémorandum lui a été remis. Ce dernier reprenait les préoccupations du secteur privé et les propositions des mesures à prendre. Plusieurs ministres ont emboîté le pas pour recevoir la FEC. Malheureusement, les préoccupations du monde des affaires soumis n’ont pas été suivies de résultats probants. Certaines réformes proposées notamment en matière du climat des affaires sont transformées en assignations dont la mise en œuvre tarde à être lancée. Si ces assignations en termes de mesures pour améliorer l’exercice des affaires dans notre pays étaient suivies comme celles des réalisations des recettes budgétaires notre pays serait cité parmi les pays réformateurs », a-t-il ajouté.
La Fédération des Entreprises du Congo, invite l’Etat à ne pas chercher à se substituer au marché, l’État ne devrait pas imposer des structures de prix dont les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous, même si l’initiative est louable.
«Tous les pays qui ont essayé de le faire l’ont payé très cher. Les opérateurs économiques ont été jetés en pâture, diabolisés parce que la FEC insistait sur le fait qu’il n’était pas compréhensible de fixer le prix sans tenir compte des toutes les dépenses engagées particulièrement aux exigences logistiques qu’imposent la commercialisation surgelés notamment,» a fait savoir Albert Yuma.
Guerre pour la fixation de prix sur le marché
La FEC, dit ne pas comprendre que dans une économie libérale caractérisée par une concurrence entre les acteurs ou les prix sont déterminés par les forces du marché que le ministre de l’économie qui a compétence d’exercer le contrôle à posteriori fixe en amont une structure des prix en plafonnant certains coups et en limitant les éléments des prix de revient.
Pour la Fédération des Entreprises du Congo, cette façon a pour conséquence de limiter la capacité contributive des entreprises des recettes de l’État mais aussi surtout de réduire d’investir et de continuer à travailler.
Le président donne l’instruction mais le gouvernement ne semble pas vouloir les appliquer.
L’environnement économique en RDC reste peu attractif. Toutefois, la FEC remercie le Président de la République pour sa volonté manifeste de favoriser l’environnement économique du pays. Mais malgré cette volonté du président de la République, le gouvernement ne semble pas vouloir les appliquer
La Fec pense que l’Etat aurait tout à gagner à exceller dans ses missions en respectant les règles qu’elle-même fixe. Être un créancier responsable qui ne crée pas des litiges artificiels, qui ne sort pas de son sphère d’influence, et qui ne se substitue pas.
Afi-du