La République démocratique du Congo a récupéré ses actifs miniers et pétroliers détenus par l’homme d’affaires Dan Gertler. Un accord a été signé jeudi 24 février, d’après la cellule de communication de la présidence de la République.
Ce règlement à l’amiable avec le groupe Ventura de l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler, met fin au contentieux judiciaire qui les opposait. Cet accord permet à l’État congolais de récupérer les actifs miniers et pétroliers litigieux du groupe Ventura en RDC, évalués à environ 2 milliards de dollars américains.
« C’est un grand évènement pour la République démocratique du Congo, nous venons de signer un contrat qui met fin aux différends, qui opposait la République démocratique du Congo et le groupe Ventura. Cela fait suite à la résolution qui a été prise lors du conseil des ministres du 18 février. Un événement aussi du fait que c’est la première fois qu’on récupère nos actifs miniers et pétroliers », a déclaré Rose Mutombo, ministre de la justice.
« Je voudrais remercier le président de la république, c’est grâce à lui que nous avons signé un Protocole d’accord. C’est un grand soulagement, car c’est un litige qui a duré,» a déclaré de son côté l’avocat de l’homme d’affaires Dan Gertler, Medard Palankoy.
Du côté de la société civile, on exige la publication rapide de cet accord. « La récupération des quelques actifs dans l’opacité n’efface nullement les crimes passés ni la corruption de nos dirigeants. Le temps faisant son travail, la justice sera rendue un jour pour le peuple congolais. Publiez le protocole », a insisté le collectif d’Ong Congo n’est pas à vendre. Une démarche suivie de près par les diplomates américains. « J’espère qu’au nom de la bonne gouvernance et de la transparence, les termes de cet accord avec M. Gertler seront publiés comme l’a demandé à juste titre la société civile de la RDC et du monde », a déclaré Peter Pham.
Le groupe Ventura Développement détient plusieurs actifs miniers, notamment dans KCC, MUMI et METALKOL. A cela s’ajoutent des permis d’exploitation des zones pétrolières accordés en 2010 pour le bloc 1 et 2, situé sur le lac Albert, proche de la frontière avec l’Ouganda. Dans ce litige, l’Etat congolais aurait perdu plus de 3 milliards $, selon le décompte de la société civile.
Valery Bakutweni