Commerce: L’adhésion de la RDC à l’EAC permettra aux entreprises du Sud-Kivu de prospérer (FEC)

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Photo: Benjamin Bisimwa Cibaye, Directeur provincial de la FEC/Sud-Kivu

L’adhésion de la République Démocratique à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ne représente pas en soi un danger pour les entreprises congolaises installées dans la province du Sud-Kivu. Il suffira de s’y habituer. Cette déclaration est du Directeur provincial de la Fédération des Entreprises au Congo (FEC) au Sud-Kivu. Il l’a dit dans un entretien exclusif accordé à la rédaction de tsieleka.com :

«Nous faisons déjà parties de la Communauté Économique des Pays des Grands-Lacs (CEPGL), avec entre autres: le Rwanda et le Burundi. Les Entreprises et Corporations membres de la FEC/Sud-Kivu devaient se préparer à faire face à cette concurrence et à la compétitivité du marché, qui ne seront pas déloyales, mais plutôt rudes et surmontables au travers des stratégies de résilience économique », a déclaré Benjamin Bisimwa Cibaye.

En République Démocratique du Congo, les produits importés coûtent moins chers que ceux fabriqués ou produits localement. C’est le cas de la bière provenant du Burundi vendue à moins cher dans la ville de Bukavu. En tout cas, cette déclaration pourrait apaiser certains esprits. Dès lors qu’à Kinshasa, des experts estiment que quelques entreprises congolaises pourraient fermer, suite à une concurrence déloyale. « Avec leurs produits et services, les opérateurs économiques du Sud-Kivu tireront sans doute profit de cette adhésion. Les pays de l’Afrique de l’Est ont  déjà près de 20 ans d’expérience dans cette Communauté et sont habitués aux échanges commerciaux entre eux, et que la RDC vient un tout petit peu en retard. Un retard qu’elle devra sans doute rattrapper », a poursuivi ce Cadre de la FEC au Sud-Kivu. 

Et d’ajouter, « au début la concurrence pourrait faire mal, ce qui est normal. Que le Gouvernement relève en premier lieu les défis liés à sa fiscalité et instaure un Système de Guichet unique de perception des taxes et impôts pour assainir le climat des affaires »

La nomenclature des impôts et taxes du pouvoir central de 2018 retrace plus de 500 actes générateurs. Pour les fiscalistes, cette situation envenime d’avantage le climat des affaires en RDC. Des réformes appropriées pourraient être entreprises pour rendre les entreprises congolaises compétitives face à celles des pays membres de l’EAC.

Ketsia Zawadi dépuis Bukavu

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