La Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), coordination provinciale de Lomami, invite le président du conseil supérieur de la magistrature à la mutation des magistrats ayant mis trop longtemps à Kabinda et d’autres entités administratives de la province de la Lomami.
Cette structure de l’église catholique du diocèse de Kabinda a fait savoir dans une lettre adressée au procureur général du parquet près la cour d’appel de Lomami à Kabinda. Evariste Kingombe Kishiko, responsable de la section de droit de l’homme au sein de cette structure de l’église catholique l’a annoncé à la presse samedi 18 juin dernier.
« Nous avons saisi par écrit le procureur général près la cour d’appel de Lomami pour lui demander juste la mutation en interne des magistrats. Il est prévu selon le législateur, qu’un magistrat du parquet ne peut pas aller au-delà de 3 ans dans un même parquet. C’est pourquoi il y a ce mouvement de rotation des magistrats. Malheureusement ça n’existe plus de nos jours, les magistrats sont presque devenus chefs coutumiers dans les milieux, d’autres ont été affectés à Kabinda ici ça fait 10 ans mais ils sont toujours là. Et donc c’est déjà une menace contre la bonne administration de la justice », a expliqué Evariste Kingombe Kishiko.
Et d’ajouter : « On peut évoquer le cas du territoire de Kamiji où ça fait plusieurs années qu’il n’y a pas de magistrats. Vous pouvez imaginer le sort des justiciables de ce territoire ? Donc ce sont les choses qui demandent que le conseil supérieur de la magistrature puisse comprendre ».
Pour l’Eglise Catholique, cette situation a perduré. Il n’y a plus qu’une petite possibilité d’espérer une justice équitable de ces magistrats avec tous les risques de se transformer en véritables bourreaux contre leurs justiciables.
Alain Musuamba