Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé ce lundi 20 juin 2022 au 3eme Conclave des Chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est EAC consacré au processus de Paix et Sécurité à l’Est de la RDC. Cette rencontre est organisée à l’invitation de Uhuru Kenyatta, Président du Kenya et Président en exercice de l’EAC a réuni les Présidents des 7 pays membres de cette communauté entre autres Kenya, RDC, Burundi, Ouganda, Rwanda, Tanzanie et Soudan du Sud.
L’enjeu principal de cette rencontre des chef d’Etats de la Communauté d’Afrique de l’Est était la résolution pacifique de la crise entre la RDC et le Rwanda et aussi l’évaluation du processus politique de Nairobi sur la reddition des groupes armés actifs dans l’Est de la RDC ainsi que la composition de la force militaire régionale à déployer dans la partie est du Congo.
Au cours de cette réunion, les Chefs d’État de l’EAC ont approuvé le déploiement imminent de la force militaire régionale à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cette force sera placée sous commandement militaire du Kenya et devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines.
Une communication ambiguë?
Selon la présidence de la RDC, cette force ne devrait pas comprendre en son sein d’éléments de l’armée rwandaise.
Alors que Kinshasa évoque l’exclusion du Rwanda dans la force à déployer pour sécuriser la partie est de la RDC, le président Ougandais YOWERI Museveni affirme dans un tweet que les problèmes affectant la région nécessitent une approche collective de tous les membres régionaux de la Communauté de l’Afrique de l’Est. «Il faut insister pour travailler ensemble car ces gens ont beaucoup souffert », a-t-il insisté.
“Les troupes Rwandaises y seront-elles ou pas car le communiqué final d’hier est silencieux à ce sujet, si la force spéciale de la communauté Est africaine vient pour instaurer la paix et qu’en son sein nos agresseurs s’y trouvent, je crains que les objectifs ne soient atteint”, s’inquiète le député national Ngoy Kasanji.
Selon une autre source proche de Jumuiya, «si les troupes rwandaises ne sont pas déployées sur le sol congolais, elle va participer stratégiquement dans le déploiement de la Force régionale».
Une résolution contestée en RDC
Bien avant ce conclave Alain Daniel shekomba, un des candidats malheureux des élections de 2018 affirmait que «La réunion de Nairobi, devait nous donner l’engagement de Paul Kagamé à arrêter tout soutien financier et logistique en faveur des terroristes du M23. Si il n y a aucun engagement de ce genre de la part de Kagamé, ce que le problème reste entier ». Nulle part le communiqué final de ce conclave n’a demandé au président Rwandais de mettre fin à son soutien au M23
Selon un analyste politique congolais, le gouvernement de la RDC a refait les mêmes erreurs de Joseph Kabila, il de cela 10 ans passés. Cette fois-ci, nous sommes à une échelle plus dangereuse. “Au sein de la force à déployer, trois des sept pays que composent la communauté de l’Afrique de l’Est ont et continuent d’agresser la RDC. En soit cette force sera composée par des militaires des pays qui sont à la base du problème”, a-t-il poursuivi.
Dans une correspondance adressée au président Tshisekedi, le mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement) interpelle le chef de l’Etat sur l’envoi de cette force. «Vous n’êtes pas sans savoir que toutes les armées de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est sont déjà présentes dans l’est de notre pays, sous une forme ou une autre ».
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