Contre toute attente, les congolais étaient surpris d’entendre l’acquittement de l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, Vital Kamerhe et Samit Jammal homme d’affaires libanais, le jeudi 23 juin 2022 par la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, dans le cadre du procès 100 jours volet maisons préfabriquées pour faute de preuves. Un acquittement qui continue à susciter des nombreuses réactions au pays dont déplore Jimmy Kande, président de l’ONG panafricain de lutte contre la corruption, (Unis).
« Nous déplorons le fait que ce procès qui devait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la corruption soit aujourd’hui un tombeau vide », a déclaré Jimmy Kande, président de l’Unis.
Il ajoute que c’est un « mauvais message envoyé par la justice congolaise, qui montre très clairement qu’au Congo des millions de dollars peuvent s’évaporer sans qu’on ne connaisse les vrais auteurs des détournements ».
Même inquiétude est observée auprès de plusieurs leaders politiques et des responsables des organisations de la société civile qui ont constaté avec consternation la libération spectaculaire de tous les présumés détourneurs des deniers publics dans cette affaire de projet 100 jours initié par Félix Tshisekedi.
Tous ces acteurs qui militent contre la corruption en RDC s’interrogent-ils sur les vrais auteurs du détournement de ces fonds publics. Par conséquent, le pays a perdu plus de 50 millions de dollars, une somme qui devrait servir à la construction des infrastructures des maisons préfabriquées pour les militaires. Mais hélas ! L’égoïsme a pris le dessus sur l’intérêt général.
Olivier Masini