Sud-Kivu: l’Etat a perdu 200 millions Usd suite à l’exploitation illicite des minerais à Shabunda (Rapport)

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Photo: des communautés impactées par l'exploitation minière

L’exploitation illicite des minerais dans le territoire de Shabunda dans la province du Sud-Kivu constitue un manque à gagner d’au moins deux cent millions de dollars américains (200 000 000 USD) à l’État Congolais. Les détenteurs des dragues dans cette partie du Sud-Kivu quant à eux, occasionnent un manque à gagner de septante millions des dollars américains (70 000 000 USD). 

Ceci est révélé dans un rapport d’étude de la gouvernance minière dans la province du Sud-Kivu, cas spécifique du territoire de Shabunda. Cette étude, réalisée par la Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits Humains et la Paix (FOCDP), prend en compte la situation de la période allant de 2012 à 2022 .

Dans ce rapport, la FOCDP note la présence des plusieurs dragues utilisés dans l’exploitation des minerais sans payer le droit d’accès et redevance conformément à la nomenclature, c’est à l’occurrence dans les groupements de Baliga et Bamugula sur ainsi que les environs de Shabunda, notamment Lulingu et Lugulu où cette structure dit avoir recensé près de 100 dragues ayant une puissance variant entre 6 et 8 pouces chevaux vapeurs. 

Dans ce même rapport, la FOCDP parle d’une main noire tendant à tromper sur la vraie puissance motrice de ces dragues, ce qui a une conséquence sur les valeurs à payer.

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L’Etat responsable du fiasco !

Selon les enquêteurs, l’administration minière en province et au niveau national, qui serait bénéficiaire de la fraude orchestrée dans le secteur minier à Shabunda. FOCDP estime que l’État Congolais est tenu responsable des conséquences dommageables du sous développement du territoire de Shabunda, du fait que ses préposés facilitent le détournement des fonds et le non respect de la traçabilité.

Dans ce même rapport, la Fondation Congolaise pour la promotion des droits humains et la Paix indique que plusieurs cas de violations des droits humains sont signalés dans les zones d’exploitation minières, notamment les violences sexuelles et l’utilisation des mineurs.

Pour mettre fin à cette exploitation illicite, cette organisation demande à la justice congolaise de se saisir de ce dossier et que les textes légaux réglementant le secteur minier soient vulgarisés davantage.

Moïse A. Depuis Bukavu

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