Kongo-central: dans le secret de la production de cacao à Tshela

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La filière du cacao peine à tenir tête en République démocratique du Congo, suite à l’absence d’un soutien clair du pouvoir public. En pleine expansion dans la province du Kongo central, dans les territoires de Lukula et de Tshela, les agriculteurs sont abandonnés à leur triste sort. Toutefois, on retrouve deux organisations non gouvernementales de développement (ONGD) française et suisse, qui tentent de redorer l’image et s’emploient à l’encadrement de la population paysanne des filières du cacao.

“J’ai été interpellé par les agriculteurs dans le secteur de Nganda tsundi territoire de Tshela, puisque estiment-ils, je serai la personne idéale capable de faire entendre leurs cris de détresse aux autorités compétentes. Ce que je vais bien évidemment tenter de faire”, révèle Martin Poba, l’un des natif du territoire.

Dans le territoire de Tshela, plus précisément le secteur de Nganda Tsundi, précise-t-il, les agriculteurs producteurs de cacao travaillent sans le moindre encadrement de l’État congolais, à travers le ministère de l’agriculture. Ils sont à la merci des acheteurs qui leur imposent le prix d’achat suite à l’absence totale de l’État dans ce domaine qui fait vivre des milliers de familles. 

Quel modèle suivre ?

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont davantage valoriser la filière. Le kilo de cacao se vend à 2,6$. En RDC le prix est fixé à 1$. Pire encore, faute d’encadrement par l’État, les agriculteurs du territoire de Tshela sont confrontés à la réalité du prix. Ici, le Kilo se vend à 600 Fc, soit  0,6$. Selon Martin Poba, les acheteurs eux-mêmes imposent aux vendeurs leur propre prix. Du coup, il est impossible de mesurer la quantité réelle de production journalière.

L’arrivée du nouveau gouverneur au Kongo Central pourrait être une opportunité pour la revalorisation de la filière. Ceci passerait par des mesures fortes visant la protection des agriculteurs, qui font face à la réalité congolaise.

Toutefois, l’impulsion devrait partir du pouvoir central. Il faut le dire, il détient la clé de la réussite de la nouvelle politique agricole, dont le plan financier s’élève à 4 milliards de dollars américains. 

Tsieleka.com

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