S’achemine-t-on vers la destruction d’une école en faveur de l’exploitation minière? C’est ce que redoute les organisations de la société civile et quelques acteurs politiques clés, dont Moïse Katumbi. Selon les expertises, le lycée Lubusha serait construit sur un gisement de plus de 300.000 tonnes de cuivre, qui représenterait plus d’un milliard $US excluant la hausse du prix actuel du métal rouge. Deux prêtres seraient impliqués dans cette affaire, qui fait grand bruit en RDC, affirment des nombreuses sources.
Malgré les contestations dans la rue, l’entreprise chinoise Excellente qui exploite déjà les minerais à 30 Km de l’espace, veut démolir les bâtiments historiques du lycée pour la recherche du minerai. Pour le moment, le gouvernorat du Haut Katanga n’évalue que la possibilité d’une délocalisation de l’école du site de Lubusha.
L’Église catholique propriétaire du lycée et du terrain, ne pouvant aller contre la loi congolaise Bakajika, votée par la chambre des députés le 28 mai 1966 et promulguée sous forme d’Ordonnance-loi le 7 juin 1966, estime qu’on ne peut pas sacrifier l’éducation des filles au profit de l’exploitation minière.
La concession du lycée Lubusha, situé à 80 Km de la ville de Lubumbashi, dans l’ex-province du Katanga, a été vendue au prix de 1,9 million de dollars américains à l’entreprise chinoise Excellent Mineral. Construit vers les années 1965 en moellons et décoré de malachites, le lycée Lubusha est l’une des écoles prestigieuses des filles dans la région. La concession représente plus de 1 400 hectares soit une dizaine des carrés miniers.
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