Alors que la présidence congolaise espère de faire cohabiter sur le site du port de Matadi les opérateurs suisse Méditerranean shipping company (MSC) et émirati DP World, ce dernier considère d’un mauvais œil la présence sur le port fluvial de Matadi de MSC, qui va en assurer la rénovation
Le gouvernement congolais avait signé en avril dernier, un accord de concession pour la relance effective et la modernisation de la Société commerciale, des transports et des ports (SCTP), ex-ONATRA avec la Méditerranean shipping company (MSC).
La signature de cet accord a surpris la partie émiratie. DP World craint que son concurrent ne mette à profit les installations de Matadi pour développer les activités de transbordement vers et depuis le port de Pointe-Noire, dans le Congo voisin, qui est passé sous le giron de MSC depuis que ce dernier a racheté les activités africaines du groupe Bolloré.
La crainte évoquée par DP World est jugée inquiétante d’autant plus que la raison d’être du port en eau profonde de Banana est de concurrencer celui de Pointe-Noire, par où transitent environ les deux tiers du trafic destiné à la RDC.
Dans la convention signée en décembre, DP World avait tenté de se prémunir de ce risque en réclamant, que la RDC s’engage à prendre dans un délai d’un an « toutes les mesures nécessaires pour garantir que toutes les opérations et vérifications administratives et douanières liées au trafic international des conteneurs, transportés ou transbordés depuis ou vers la RDC, seront exclusivement centralisées dans le port de Banana pour une période de quinze ans ».
Cette disposition implique la création d’un guichet unique sur le site de Banana. Considérant là aussi qu’il s’agit d’une « condition essentielle et déterminante de la réussite du projet». Le Sultan Ahmed Bin Sulayem a rappelé dans sa que le non-respect de cette disposition peut amener l’opérateur portuaire à suspendre l’exécution de ses obligations.