La République démocratique du Congo échappe aux sanctions du Groupe d’Action Financière, GAFI. Un moratoire de trois ans vient de lui être accordé pour mettre en application un plan d’action convenu entre les parties en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme. Par conséquent, la RDC serait placée sur la liste des pays sous surveillance renforcée, révèle la ligue la Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption (LICOCO) dans un communiqué parvenu à Tsieleka.
«Les informations fournies par la CENAREF, lors de la réunion de face à face qui vient d’avoir lieu à Livingstone (Zambie) en date du 08/09/2022, ont convaincu les experts du Groupe d’Action Financière », affirme la Licoco.
Le GAFI appelle la RDC à entamer la réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et financement du terrorisme. La proposition de loi a été déposée à l’Assemblée Nationale et la Licoco espère qu’elle sera votée au cours de la session parlementaire de septembre.
Lors de cette réunion de Livingstone, GAFI a recommandé à la RDC de mener une Etude Nationale des risques de Blanchiment des Capitaux et Financement du Terrorisme. Celle-ci serait en phase finale et d’ici le mois de Décembre 2022, elle sera publiée par le CENAREF.
En Août 2022, la Licoco a alerté sur les menaces de sanction qui pesait sur la RDC pour non-conformité aux exigences de GAFI dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme. Ce délai, soit d’octobre 2022 à mai 2025, est une chance pour le pays, au risque de voir tous les investissements publics être bloqués..
Valery Bakutweni