A travers un communiqué, la Fédération des Entreprises du Congo (Fec) dénonce l’opération d’installation forcée des machines et équipements du système de traçabilité des Droits d’accises (STDA) par l’administration douanière auprès de ses membres depuis le vendredi 28 octobre 2022, cela avec l’assistance des experts de la société SICPA TRACE. Selon le patronat congolais, ces actes posés par la Direction Générale des Douanes et accises (DGDA) a pour objet d’imposer par force et de manière irrégulière le STDA, auront des conséquences néfastes sur l’économie à savoir: la baisse de la production locale, la fermeture des usines et la suppression des emplois au pays.
«La FEC déplore les menaces et intimidations dont sont l’objet les entreprises avec lesquelles cette opération s’est déroulée par la séquestration des cadres et agents de ces sociétés qui ont vu leurs téléphones portables être confisqués pendant plusieurs heures et par la brutalité frisant la destruction méchante de certains biens au mépris de la légalité », explique le patronat.
Par conséquent, les entreprises déclinent toute responsabilité en cas de détérioration des machines du STDA qui ont été déposées unilatéralement dans certaines usines sans accord préalable ni garantie de sécurité et protection nécessaire. Et la responsabilité totale incombe à leur propriétaire. Ainsi, la FEC demande au gouvernement de s’employer à résoudre de manière urgente et concertée, la question de multiples marquages des produits locaux ainsi la mise en œuvre de sa décision exigeant la suppression de frais des vignettes fiscales, dans la mesure où les droits d’accises sont entièrement et régulièrement payés au trésor public.
Lors du vote de la Loi des finances exercice 2022 à l’assemblée nationale, l’autorité budgétaire a recommandé au gouvernement que la prise en charge du STDA soit supporté par le Trésor Public et non par les opérateurs économiques pour se conformer à la Loi afin d’éviter d’asphyxié l’augmentation des prix sur le marché local, tout en préservant le pouvoir d’achat de la population qui est déjà très bas. Le comportement de la DGDA va en l’encontre de la vision du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi qui rassure l’intervention du secteur privé et améliore le climat des affaires au pays.
Olivier Masini