L’opérateur minier australien AVZ Minerals aurait caché un différend qui l’oppose à la société d’Etat la COMINIERE S.A à d’autres investisseurs sur une nouvelle obtention de 15% des parts du projet de lithium Manono, révèle le journal The Australian Financial Review. Elle est parvenue à lever 40 millions de dollars en juillet de la même année et 75 millions de dollars supplémentaires en décembre.
Voulant jouer la ruse, AVZ a activement cherché à dissuader Comuniere de vendre la participation de 15% à la société chinoise Zijin mining. Pourtant celle-ci l’avait déjà acquis auprès de l’entreprise de l’Etat.
D’après le journal, de juillet 2021 à mai 2022, le cours de l’action de la société, devrait être multiplié par huit pour décrocher une place dans l’indice S&P/ASX 200 et une valorisation de de ses actifs à près de 4,6 milliards de dollars.
Le 4 août 2021, l’avocat d’AVZ à Kinshasa a écrit à COMINIERE S.A pour l’exhorter à abandonner les négociations en vue de vendre une participation de 15 % dans Manono à la société minière chinoise Zijin. «Zijin a déclaré avoir légalement enregistré sa participation de 15% au registre du commerce du Congo en novembre de l’année dernière en échange d’un paiement de 33,4 millions de dollars », affirme le média.
Le tribunal de commerce de Lubumbashi (Congo) a rejeté la tentative d’AVZ de faire annuler la transaction en novembre 2021 et janvier 2022, a déclaré Zijin plus tard.
AVZ a rejeté cette conclusion la semaine dernière et a déclaré qu’elle détenait un titre légal valide sur la participation. De plus, elle insiste toujours sur le fait qu’elle détient 75 % de Manono, après avoir acquis les 15% contestés de Dathomir, et revendique toujours le droit d’acquérir 15 % supplémentaires de Cominière. C’est alors même que Cominiere semble avoir vendu ces 15% à Zijin.
L’audit de l’IGF a également révélé que trois titres miniers de la région de Manono (intitulés 12436, 12449 et 12450) ont été transférés illégalement par Dathomir en tant que société holding de Manono.
Tsieleka