En marge du sommet USA-Afrique, la RDC et la Zambie ont signé mardi 13 décembre à Washington un protocole d’accord pour le développement de la chaîne de valeur des batteries de véhicules électriques. L’initiative intervient grâce à l’aide américaine visant la sécurisation des minéraux stratégiques produits par les deux pays.
“Ce partenariat entre les USA, la RDC et la Zambie se situe dans la volonté du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et du gouvernement de la RDC de s’associer aux initiatives de la région pour que nous puissions contribuer, grâce aux ressources naturelles, à sauver l’humanité à cette période de changement climatique. Il intervient au moment où le monde doit faire preuve de solidarité pour la transition énergétique”, a déclaré Christophe Lundula, Ministre des affaires étrangères de la RDC.
Et d’ajouter, “le vœu du peuple congolais est de voir cet accord s’appliquer effectivement pour que tout le monde puisse bénéficier des dividendes”.
Selon un analyste, à travers cet accord, les Etats-Unis qui craignent l’influence chinoise dans la fabrication des batteries, veulent contrôler à tout prix contrôler cette chaîne de valeur. Pourtant les pays ont déjà un projet commun, dont l’objectif consiste à la fabrication des batteries électriques.
Cette signature s’est passée en présence du Secrétaire d’Etat américain, des Présidents Félix Tshisekedi et Hakainde Hichilema, mardi 13 décembre à Washington. Signature apposée par le ministre des affaires étrangères.
Une bataille pour contrôler les minerais stratégiques ?
Dans la nouvelle ère des batteries, l’accès aux matières premières qui alimentent les technologies vertes façonnera à la fois les marchés et la géopolitique. Les ventes de véhicules électriques ont doublé pour atteindre 6,7 millions d’unités en 2021 et devraient dépasser 25 millions d’unités en 2030, soit 40 % du total mondial. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande de batteries lithium-ion devrait passer de 340 GWh aujourd’hui à plus de 3 500 GWh d’ici là. Les États-Unis et l’Union européenne ont tous deux mis en place des politiques visant à promouvoir les chaînes d’approvisionnement nationales en batteries, mais ils n’ont pas accès aux minéraux essentiels et aux capacités de raffinage.
La Chine est loin devant, après avoir utilisé une combinaison d’objectifs de production et de subventions à l’achat pour développer à la fois une chaîne d’approvisionnement verticalement intégrée et le premier marché mondial des véhicules électriques Les entreprises chinoises raffinent plus de 70 % du cobalt, presque autant du lithium et plus de 35 % du nickel, tous utilisés dans les batteries des véhicules électriques. Étant donné que trois batteries sur quatre sont également fabriquées en Chine, les constructeurs automobiles sont de plus en plus dépendants du cobalt. CATL, le plus grand fabricant de batteries, fournit des constructeurs comme Tesla, Volkswagen et BMW. En août, CATL a annoncé qu’elle allait investir 7,3 milliards d’euros dans une deuxième « gigafactory » européenne, car elle tente de rester dominante en se mondialisant.
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