Depuis le lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs par la Ceni le samedi 24 décembre dernier, plusieurs personnes témoignent qu’elles éprouvent des difficultés pour obtenir une carte d’électeur. Long fil d’attente, problèmes techniques, l’incompétence des agents électoraux sont souvent décriés.
En dehors de cette situation, c’est le monnayage des cartes à laquelle la population fait actuellement face. Il faut payer 1000 FC à la Police pour placer son nom sur la liste ou encore débourser entre 5.000 FC à 10.000 FC, en cas de perte de pièces pour devenir électeur.
« Je suis parti pour s’enrôler à l’école la fraternité située dans la commune de Selembao, on me demande de payer 10.000 FC parce que j’avais perdu ma carte d’électeur. Je suis désolé pour cette façon de faire « , indique un habitant de Selembao qui a requis l’anonymat.
Une autre personne ajoute que cette pratique est observée dans quelques centres d’identification et d’enrôlement dans les communes de Mont-Ngafula et de Selembao. Ainsi, la population invite la commission électorale nationale indépendante, Ceni, à veiller pour que le processus d’enrôlement ne puisse pas souffrir.
Dans la commune de la N’sele, cette pratique de monnayage est aussi observée dans certains centres d’inscription, affirment certains témoins. Selon un expert de la CENI, en cas d’absence d’une pièce d’identité, la personne est appelée à s’accompagner de 3 témoins pour prouver son identité avant l’obtention d’une carte.
Une procédure régulière édictée par la CENI. Qui vivra verra.
Olivier Masini
