Les négociations se poursuivent entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le groupe Fortescue qui a un protocole d’accord pour développer le site de Grand Inga, qui pourrait être le plus grand projet hydroélectrique au monde dans l’avenir
“Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Nous voulons en faire une sorte d’opportunité pour unir également d’autres intérêts, en particulier les intérêts africains”, a déclaré Tshisekedi en marge du Forum économique mondial à Davos, en Suisse.
Dans le cadre de ces discussions, Félix Tshisekedi souhaite que Fortescue permette à d’autres investisseurs de participer à l’opération, en particulier africains, et éventuellement de revoir ses ambitions à la baisse afin d’accélérer le développement. Pour ce faire, il prévoit de se rendre en Australie pour poursuivre ces pourparlers.
La sélection probable de l’opération Fortescue est contestée par la société civile de la RDC et certains partenaires extérieurs. En juillet 2021, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair avait convaincu Félix Tshisekedi de la nécessité d’abandonner cette tentative d’accorder le marché à Fortescue. Pourtant, un accord avait été signé le 13 juin 2021 à Goma. La RDC avait accepté d’attribuer au géant minier Fortescue Metals group le marché d’exclusivité pour investir 20 milliards $ dans le projet Inga.
Le 25 août, Guylain Nyembo a exprimé à Andrew Forrest la volonté du président de la République à enterrer le contrat d’exclusivité.
La reprise des discussions démontre que la RDC n’a pas trouvé un autre opérateur sérieux après retrait du contrat d’exclusivité au géant public chinois Three Gorges. Forrest devra sans doute entamer l’exploitation exclusive de plus de 70 GW, à partir des projets Inga 4, 5, 6,7, 8.
Le protocole d’accord prévoit aussi la mise en œuvre du projet Mpioka ; du projet Matadi et des turbines pluviales à débit d’eau naturelle pour alimenter les industries vertes qui seront implantées dans le site de Banana au Kongo-Central.
Valery Bakutweni