RDC: devant Félix Tshisekedi, la FEC réitère son appel à l’assainissement du climat des affaires

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La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a organisé jeudi 16 février 2023 une cérémonie d’échange des vœux. Cette fois-ci, l’activité s’est déroulée en présence du Président Félix Tshisekedi. Profitant de l’occasion, le patronat a rappelé son plaidoyer en faveur de l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’industrie locale.

“Aidez nous à élargir la base fiscale, plutôt qu’à pressurer les mêmes entreprises, en favorisant indirectement l’informel; aidez nous à créer des PME qui fourniront les emplois qui manquent dans les villes, aidez nous à investir dans le centre du pays pour développer l’agriculture locale, pour favoriser l’emploi rural, limiter l’exode rural plutôt que consommer nos réserves de change en importations coûteuses”, a plaidé le Président national de la FEC, Albert Yuma.

Et d’ajouter, “l’un des éléments les plus significatifs qui influe négativement sur le climat des affaires est évidemment la problématique fiscale. Notre système de prélèvement fait à juste titre l’unanimité contre lui de la part des entreprises quant au niveau jugé asphyxiant des taux des impôts en tous genres, qui frappent toujours les mêmes. Les entreprises du secteur formel regroupées au sein de la FEC ne cessent de déplorer un système confiscatoire avec un taux effectif minimum d’imposition estimé à plus de 35% en régime intérieur et voir plus de 60% lors des opérations d’importation”.

Prenant la parole Félix Tshisekedi n’a pas tardé à répondre à la requête de la FEC.

“Le Gouvernement à travers son Plan National Stratégique de Développement (PNSD) s’est engagé à entreprendre une série d’initiatives et de réformes afin de soutenir l’émergence d’une économie diversifiée, durable et une croissance inclusive. Une diversification qui ne se fera pas sans une augmentation conséquente des investissements stratégiques nationaux et étrangers dans les secteurs importants de l’économie nationale, tels que l’agriculture, l’industrialisation, les infrastructures et l’énergie”, a-t-il promis.

Depuis son adoption en 2019, le PNSD peine à être appliqué, estiment les organisations de la société civile. Des réformes inscrites sont toujours en chantier, de quoi agacer le patronat qui voit l’Etat travailler à l’encontre des politiques publiques en mettant en place des mécanismes fiscaux, qui enveniment davantage le climat des affaires. Il s’agit entre autres de l’imposition des vignettes fiscales, des nouvelles taxes sur les produits de télécommunications (SMS, Internet, appel), (…).

Valery Bakutweni

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