L’affaire 100 mille USD donné en liquide par le gouvernement congolais au boxeur international congolais Martin Bakole continue à défrayer la chronique au pays. C’est ainsi que le centre de recherche en finances publiques et développement local (Crefdl) qui fait le monitoring des finances publiques invite la Cour de Cassation à s’atteler sur ce cas de jurisprudence et ouvrir une information judiciaire.
Pour CREFDL, le paiement en liquide et en mode d’urgence de 100.000 dollars américains à Martin Bakole s’est effectué en violation des instructions émises par la Réglementation de change publiée par la Banque Centrale du Congo et en violation de la Loi n°22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme ainsi que de la prolifération des armes de destruction massive.
“L’article 23 de la loi sus-évoquée stipule que : « toute opération portant sur une somme en Franc congolais ou autre devise globalement égale ou supérieure à 10.000 dollars américains ne peut être acquittée en espèces ou par titre au porteur. La même Loi en son article 24 alinéa 1 précise que qu’elle en soit le montant, les rémunérations, les indemnités et autres prestations (…) doivent être payées par voie bancaire”, a déclaré Valery Madianga, Directeur Général du Crefdl.
Et d’ajouter, “la loi des finances 2023 fixe à 800 USD la prime et collation des athlètes qui vont se produire à l’étranger. La circulaire contenant les instructions relatives à l’exécution de la Loi des finances renseigne que les frais de préparation sont à leur charge. Malheureusement et comme c’est devenu une habitude, le ministre des finances a autorisé ce paiement au moyen d’une « simple lettre », en lieu et place des ordres de paiement informatisé (OPI), seule procédure reconnue par le manuel des procédures et du circuit de la dépense publique de la RDC”.
Le boxeur congolais a obtenu du Gouvernement le 15 février dernier un appui de 100.000 dollars américains pour un combat imaginaire qu’il devrait livrer à Londres le 4 mars prochain contre l’Américain Michaël Hunter. Depuis, l’affaire fait polémique en République démocratique du Congo.
Olivier Masini