La dette publique de la République Démocratique du Congo monte en flèche, quatre ans après l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi. C’est ce que laisse entendre la direction générale de la dette publique (DGDP) dans son rapport du troisième trimestre 2022, publié fin janvier 2023.
L’encours de la dette publique est passé de 5,6 milliards de dollars en 2019 à près de 10 milliards de dollars américains en 2022, représentant 17,14% du PIB. En pratique, sur le plan extérieur cette dette est d’environ 5 milliards de dollars contre 4,8 milliards de dollars obtenus auprès des créanciers intérieurs.
Au 31 décembre 2018, soit au terme du mandat de l’ancien Président Kabila, ce s’évaluent à USD 5,1 milliards, dont 1,8 milliard USD de dette intérieure et 3,2 milliards USD de dette extérieure représentant 10,5% du PIB. Durant cette période, entre 2019 et 2022, la dette publique a connu une hausse de 4,4 milliards USD, soit 6,6% du PIB.
“La hausse considérable de l’encours de la dette intérieure, depuis le 1er trimestre 2022 est due à l’intégration de la créance de la BCC sur le Gouvernement central, soit environ 2 milliards de dollars”, explique la DGDP.
De ces fonds, 2,2 milliards de dollars ont été affectés à la relance des activités de quelques sociétés publiques. Il s’agit de la Société Nationale d’électricité (Snel), de la minière de Bakwanga (Miba), la générale des carrières et des mines (Gécamines), la Société de Développement Industriel et Minier du Congo (Sodimico), la Société Nationale des Hydrocarbures (Sonahydroc). Cette somme a été obtenu auprès du Fonds monétaire international et l’Association internationale de développement (IDA).
L’Etat congolais soit aussi 412,7 millions obtenus auprès d’Eximbank of China pour la construction de la centrale hydroélectrique de Zongo et des réseaux de distribution à Kinshasa.
Selon la Banque Mondiale, l’endettement constitue l’un des leviers principaux pour couvrir les besoins de financement du développement, malgré les efforts entrepris pour renforcer la mobilisation des ressources domestiques. Toutefois, les organisations de la société civile expriment des craintes quant à la montée en flèche de la dette publique faute d’impact sur l’amélioration de la situation sociale.