Alors que la population congolaise attendait une condamnation directe du Rwanda, le Président Français Emmanuel Macron en visite à Kinshasa, s’est contenté de condamner le Mouvement du 23 Mars et tous ceux les soutiennent. Une attitude que bon nombre des congolais qualifient d’ambivalente.
Le président Macron a affirmé à Kinshasa que la condamnation directe du Rwanda ne peut intervenir qu’après le non-respect du cessez-le-feu accepté par les responsables du M23 suivi d’un retrait à partir du mardi 7 mars. Un nouveau plan obtenu à l’issu de la rencontre avec le président Angolais Joao Lourenco.
« Ces groupes armés ne sont pas extérieurs. Ils sont soutenus par plusieurs puissances extérieures avec la complicité des congolais. Nous dénonçons, nous condamnons et nous accompagnons le processus régional de paix. Nous faisons confiances à ce plan car nous ne souhaitons pas la guerre pour votre pays » a affirmé Emmanuel Macron.
Une position qui ne semble pas rencontrer le souhait des officiels congolais en commençant par le président Tshisekedi car il ne s’agit pas d’un premier d’un premier accord avec les M23 sur un cessez-le-feu.
« Je reste dubitatif quant à la bonne volonté de ceux qui nous ont agressé. Est-ce que le Rwanda peut se passer de ce pillage ? Et si ce n’est pas le cas, je vérifierai les engagements d’Emmanuel Macron par rapport aux sanctions contre le Rwanda », a déclaré Felix Tshisekedi.
Une façon de laisser une dernière chance à un processus de paix qui n’a jamais véritablement commencé malgré les efforts du processus de Luanda et de Nairobi.
