Dans un rapport intitulé “Nous n’avons plus les mais sur les finances publiques”, le Centre des Recherches en finances publiques et développement local (CREFDL) révèle que les performances économiques enregistrées par la République démocratique du Congo en 2022 ont profité aux Institutions et Ministères.
“Les finances publiques ont enregistré une plus-value de 1,5 milliard $ en 2022. Malheureusement, ce bénéfice tiré des performances économiques a bénéficié aux cabinets des institutions et aux ministères. 1,4 milliard $. Sur la liste, il y a entre autres la Présidence de la République (270,5 millions $), la Primature (52,7 millions $), le Sénat (82,9 millions $) et l’Assemblée nationale (18,4 millions$)”, souligne l’association.
Et d’ajouter, “il y a aussi quelques ministères qui gardent la main sur ces profits. En tête, le Ministère du Budget (40,1 millions $), Sports et Loisirs (23,8 millions $), Affaires étrangères (13,7 millions $) et Communication et médias (9,1 millions $)”.
Pour CREFDL, ces actes ont affecté la sincérité des prévisions budgétaires et la qualité de la dépense publique. Le principe de la rationalisation des dépenses publiques n’est pas respecté par le gouvernement. Il regrette que les investissements publics censés améliorer les conditions de vie de la population ont été payés à hauteur de 202,7 millions $.
Par ailleurs, cette étude renseigne que le ministre du budget se plaint de n’avoir plus accès aux avis de débit émis par la Banque centrale du Congo. La situation perdure depuis 2019 constate la direction des politiques et programmation budgétaire (DGPPB). D’après CREFDL, cette situation entrave à la transparence dans la gestion des finances publiques.
Pour mettre fin à cette situation, l’organisation citoyenne invite le gouvernement à engager des réformes, dont le basculement au budget-programme.