Le Centre des Recherches en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a, dans un communiqué publié ce mardi 20 juin 2023, constaté que la trésorerie de l’Etat congolais a des difficultés pour financer certaines priorités du Gouvernement, ce malgré les projections de son Budget évalué à hauteur de 16 milliards $.
“Cette situation pourrait avoir un impact négatif sur le financement du processus électoral en cours. À titre indicatif, fin mai, les régies financières ont mobilisé environ 4 milliards $ sur les prévisions linéaires de 6,25 milliards $. D’après la Banque Centrale du Congo, la caisse de l’Etat ne disposait que de 223,9 millions $ à la même période”, a souligné le communiqué de cette ONG spécialisée dans les questions des Finances Publiques.
Et d’ajouter que “la CENI attend environ 434,9 millions $, selon les prévisions contenues dans la loi des finances 2023. A moins de 6 de la tenue des scrutins, moins de 10% de décaissement a été effectué, et pourtant la CENI doit lancer plusieurs commandes publiques et payer les dépenses de l’éducation civique et électorale, non réglées depuis les opérations d’enrôlement des électeurs”.
CREFDL craint que le Gouvernement puisse recourir à des emprunts obscurs, comme lors des élections de 2011 et 2018. “Cette situation impacterait sur la crédibilité des scrutins. De tout ce qui précède, l’ONG recommande au Gouvernement d’arrêter un collectif budgétaire, dans le but d’orienter les fonds nécessaires vers des dépenses prioritaires, dont celles des opérations électorales”, affirme-t-elle.
Elle invite par contre la cour des comptes à effectuer un audit des fonds reçus par la CENI dans le cadre de la reddition des comptes 2022, dont le montant s’élève à plus de 500 millions $.