Lors de son récent discours à la radio Top Congo, le gouverneur Christophe Baseana Nangaa de la province du Haut-Uélé a appelé avec passion à une approche unifiée en matière de redevances minières en République démocratique du Congo (RDC).
Il a plaidé pour la consolidation de toutes les redevances minières dans un fonds unique, soulignant la nécessité d’une redistribution équitable entre toutes les provinces.
Nangaa s’est dit convaincu que l’adoption de cette stratégie unifiée pourrait garantir que chaque province reçoive un minimum de 1 à 2 millions de dollars américains par mois.
Soulignant l’importance d’une approche globale, le leader provincial a proposé de placer la totalité du montant des redevances minières dans un fonds collectif pour une répartition équitable.
Il s’est opposé au modèle de répartition actuel dicté par le Code minier, qui alloue 50% à Kinshasa, 25% aux provinces, 15% à l’entité et à l’ETD (entité territoriale décentralisée) où sont localisées les opérations minières, et 10% pour les générations futures. .
Pour renforcer son argument, le gouverneur Nangaa s’est penché sur le contexte historique du pays, soulignant les moments charnières où diverses ressources, telles que l’hévéa d’Équateur, Kilomoto et la Gécamines, ont joué un rôle crucial dans la survie économique du pays. Il a souligné l’interdépendance de ces ressources et leur contribution collective au maintien de la nation.
Reconnaissant Kibali comme la seule société minière du Haut-Uélé depuis plus d’une décennie, Nangaa a attribué sa présence à ses capacités d’investissement stratégique et de mobilisation de fonds.
Préoccupé par la monopolisation des zones minières sans investissements substantiels, il a exhorté la CAMI à récupérer ces espaces, mettant l’accent sur le strict respect du Code minier.
Le gouverneur Nangaa a émis une mise en garde concernant les conséquences potentielles si la Constitution devait décentraliser les opérations minières.
Il a exprimé ses appréhensions quant à la transformation du Haut-Uélé et a plaidé pour la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles.
Il a suggéré que retenir 40 % des revenus à la source pourrait constituer une première étape importante vers une répartition plus équitable des revenus miniers.