RDC: le pays obtient un score modéré de 23% sur la gestion de ressources minérales  ( CADM-UA)

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Le Centre de Développement africain Minier (CADM) a présenté les résultats de son étude sur la gouvernance de la gestion durable des ressources minérales dans la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale et l’alignement sur la Vision Minière Africaine (MVA) le vendredi 22 mars 2024 à Kinshasa.

Selon cette étude, la République democratique du Congo a obtenu une note moyenne avec un progrès modéré soit 23% sur 100% en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la VMA (CADM-UA). Malgré sa potentialité en ressources minières, la population vit  toujours dans une pauvreté imprescriptible. Les résultats provisoires de cette étude montrent que le Gabon a aussi une situation similaire à la RDC et tant d’autres pays du continent noir.     

« La présentation des résultats provisoires  a consisté à évaluer l’alignement entre la vision minière africaine et la façon dont nous gérons les ressources minières dans nos pays. C’est depuis 2009 que les africains se sont mis ensemble pour développer une vision parce qu’ils ont constaté qu’il y avait un paradoxe entre l’abondance des ressources que regorgent nos  pays et de l’autre côté la pauvreté grandissante. On est dans la phase des évaluations pilotes. Le centre africain de développement minier a sélectionné 5 pays pilotes pour devoir tester l’évaluation afin de voir quelle direction les pays prennent. Pour le cas de la RDC, le pays a obtenu une note moyenne c’est-à-dire un progrès modéré soit 23% sur 100% vers la réalisation des objectifs de la VMA. Avec le score de 23%, la RDC est la phase intermédiaire », a déclaré Jean-Pierre Okenda l’un des experts qui a réalisé cette étude.

Pour comprendre si la RDC a réalisé des progrès dans la gouvernance minière conformément à la vision africain de développement minier, l’évaluation des experts a porté sur 6 piliers à savoir : la cadre légal et institutionnel, le système d’information géologique ; la fiscalité et gestion des revenus ; les liens d’investissements et diversification ; l’exploitation minière artisanale et à petite échelle et enfin les questions environnementales et sociales.

Les pays devraient ratifier le statut du centre africain pour le développement minier qui est une agence spécialisée en la matière. « Le mandat du centre est de mettre en œuvre la vision minière africaine, vision développée par les africains qui a été adossée par les Chefs d’Etats et des Chefs de Gouvernement de tous les pays d’Afrique en 2009. Il y a de statuts du CADM que l’on veut que soit ratifié par les pays africains pour avoir le mandat d’intervenir dans les différents pays. Pour l’instant il n’y a que 15 ratifications. On a 12 signatures mais 4 ratifications. Les pays qui ont déjà ratifié sont le Mali, la Guinée, la Zambie et le Nigeria. 

Un appel a été lancé à l’endroit des dirigeants de la RDC pour  pouvoir ratifier les statuts de CADM afin de  permettre à l’agence de pleinement jouer son rôle auprès des États africains mais aider les pays à appliquer leur politique dans la gouvernance minière.

Olivier Masini

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