RDC: le CNPAV conteste le montant de 14 millions CDF avancé Vital Kamerhe comme salaire d’un député national

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Lors de la clôture de la session ordinaire de mars, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée Nationale a annoncé la baisse du salaire des députés nationaux. Selon, le président de l’Assemblée, le salaire du député s’élève à 14 millions de francs congolais soit 5.000 USD, tout avantage compris.

Le montant avancé par Vital Kamerhé est contesté par plusieurs organisations de la société civile à l’instar de la coalition du Congo n’est pas à vendre, CNPV. Pour CNPV,les propos du Président de l’Assemblée Nationale, ne sont ni conformes à la loi des finances 2024 ni aux pratiques de paiement d’autres avantages aux parlementaires. Dans sa section 16, la loi des finances 2024 fixe les émoluments mensuels d’un député national à 23,4 millions de FC, soit 9.361 USD. Cette organisation suit depuis un certain moment la problématique du train de vie exorbitant des institutions de la RDC.  

Pour baisser les émoluments des députés, il faut un collectif budgétaire, qui n’est pas encore initié par le gouvernement ni voté par le parlement. Le CNPAV attend l’effectivité de la baisse du train de vie de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement et de la Présidence à travers des textes légaux, dont la loi des finances rectificative”peut-on lire dans son communiqué.

Même avis du côté de l’Observatoire pour la Dépense publique «les émoluments des députés nationaux sont d’environ 9.000 dollars et ceux des sénateurs atteignent 11.000 dollars. Les intérêts comprennent, entre autres, des frais spéciaux d’intervention et de recherche, ce qui permet notamment de payer les primes lors des commissions de contrôle. C’est ce qui fait grimper le salaire d’un député à 21.000 $ voire 33.000 dollars par mois », indique dans un communiqué Florimond Muteba PCA de l’ODEP.

Le CNPAV fustige également les menaces et intimidations proférées par le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vital Kamerhe, à l’endroit des acteurs de la société civile qui font leur travail de contrôle citoyen de l’action publique.

Le CNPAV rappelle que les menaces et entraves au travail des acteurs de la société, des défenseurs des droits humains, des journalistes et autres activistes se sont intensifiés à travers les arrestations arbitraires en RDC et appelle le gouvernement congolais à assurer la protection de tous ces acteurs sociaux et garantir l’espace civique pour l’expression de toutes les opinions.

Olivier Masini 

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