Le groupe CMOC prévoit de plus que doubler la production de cuivre de ses mines en République démocratique du Congo au cours des quatre prochaines années, fixant un nouvel objectif beaucoup plus élevé pour le métal alors que la demande future est considérée comme plus forte.
Le producteur chinois a déclaré qu’il visait à augmenter la production du métal rouge entre 800 000 tonnes et 1 million de tonnes d’ici 2028, en augmentant la production de son fleuron Tenke Fungurume et d’une autre mine Kisanfu ou KFM au Congo, a déclaré un porte-parole à Reuters par courriel.
CMOC a produit environ 420 000 tonnes de cuivre en 2023 et devrait augmenter sa production à environ 570 000 tonnes cette année.
Le cuivre et le cobalt font partie des métaux qui devraient continuer à enregistrer une forte demande à l’avenir en raison de leur utilisation dans les technologies vertes, telles que les véhicules électriques, qui sont essentielles pour aider les gouvernements à atteindre les objectifs climatiques à l’échelle mondiale.
L’entreprise minière chinoise a déclaré qu’elle se lançait dans un plan d’expansion de la troisième phase de sa mine Tenke Fungurume, dans laquelle elle a investi environ 2,5 milliards de dollars jusqu’à présent. CMOC développe également rapidement la mine KFM, qui a commencé à produire l’année dernière.
L’augmentation de la production de cuivre signifie que CMOC continuera à produire davantage de cobalt, même si les prix du métal pour batteries restent déprimés. Dans les mines du Congo, le cobalt – qui est essentiel pour tout ce qui concerne les batteries, la défense et l’aérospatiale – est produit en tant que sous-produit du cuivre.
CMOC a déclaré qu’elle prévoyait une augmentation de la production de cobalt de 90 000 à 100 000 tonnes d’ici 2028. L’année dernière, CMOC est devenue la première société minière de cobalt au monde avec une production de quelque 55 000 tonnes, et pourrait encore dépasser ses rivaux, dont Glencore, après avoir relevé ses prévisions de production cette année à 60 000 tonnes-70 000 tonnes.
Le Congo est le premier fournisseur de cobalt et le troisième producteur de cuivre au monde. Pourtant, les prix du cobalt, qui avoisinent les 27 000 dollars la tonne, ont chuté de 70 % depuis le début du mois de mai 2022.
Selon les analystes de Macquarie, le marché du cobalt pourrait rester excédentaire d’environ 28 000 tonnes cette année et 24 000 tonnes en 2025.
« Le problème du cobalt est qu’il s’agit principalement d’un sous-produit du cuivre ou du nickel, et que son approvisionnement dépend surtout de ces marchés, plutôt que du prix du cobalt », ont déclaré les analystes dans une note récente.
