Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé l’allocation de 20 millions de dollars, grâce à un financement du partenariat minier SICOMINES, pour l’acquisition d’un satellite d’observation de la Terre.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer la gestion des ressources naturelles, moderniser les infrastructures et améliorer la gouvernance grâce à des technologies avancées.
Lors d’une session au Sénat le 10 décembre 2024, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Gilbert Kabanda, a présenté ce projet comme une étape cruciale vers l’indépendance technologique de la RDC. Une commission sera chargée de définir les spécifications techniques du satellite, garantissant une approche méthodique et transparente. Selon le ministre, ce satellite jouera un rôle central dans la gestion des territoires et des données stratégiques.
Le satellite sera utilisé pour :
– Agriculture et industrie : Identifier et gérer les zones agricoles et industrielles.
– Transport : Cartographier les réseaux routiers insuffisants pour planifier des développements futurs.
– Sécurité : renforcer la surveillance des frontières et lutter contre les activités rebelles.
– Gestion des catastrophes : Surveiller les zones à risques pour des interventions rapides.
– Exploitation minière illégale : Suivre les activités minières pour limiter les pratiques non réglementées.
Ce projet fait suite à des initiatives similaires, dont un appel d’offres lancé en 2022 pour un projet de satellite de 100 millions USD. De plus, en novembre 2024, le ministère des Postes, Télécommunications et TIC a collaboré avec Monacosat pour améliorer la connectivité Internet en zones rurales via des services satellitaires.
En intégrant la technologie spatiale à ses stratégies de développement, la RDC vise à combler des lacunes critiques en infrastructure et à favoriser une prise de décision basée sur les données. Le partenariat avec des acteurs internationaux comme Monacosat témoigne de l’ambition du pays de moderniser son paysage numérique et de maximiser l’impact des technologies spatiales sur son développement.
