Les organisations de la société civile regroupées au sein du réseau gouvernance économique et démocratie, (REGED), a présenté ce samedi 21 décembre 2024 à Kinshasa, les résultats de son rapport relatif à l’analyse budgétaire du projet de loi des finances pour l’exercice 2025.
Elles ont relevé plusieurs constats parmi lesquels, le cadrage macroéconomique ne reflète pas la réalité. En conséquence, le projet de loi des finances exercice 2025 est présenté avec des indicateurs macroéconomiques surestimés par rapport à leur réalisation, cela entame sur la sincérité et la crédibilité budgétaire.
L’objectif poursuivi par la société civile est de promouvoir la bonne gouvernance financière par l’amélioration de la transparence et la participation citoyenne au débat sur l’examen du projet de loi des finances exercice 2025.
Bishop Abraham Ndjamba Samba, directeur exécutif et team leader du REGED qui a présenté ce rapport, a révélé que, “le projet loi de finance 2025 n’est pas en lien avec le PNDS 2024-2025, ce qui démontre que ce projet de loi exercice 2025 n’est basé sur aucun élément programmatique car préparé bien en amont de l’adoption du PNDS et déposé à l’assemblée nationale le 15 décembre 2025. Ceci pousse la société civile à s’interroger sur la fiabilité du cadrage macroéconomique et estime que le PLF 2025 est présenté avec des indicateurs macroéconomiques surestimés par rapport à leur réalisation. Cela entame la sincérité et la crédibilité budgétaire”.
La société civile estime que le taux d’inflation projeté en 2025 de 10,30% est irréaliste. En 2024, la prévision s’élevait à 17,50% et l’environnement économique international et national n’a pas changé pour expliquer cette baisse de 7,2 % en 2025. Ces organisations notent que cette situation a un impact négatif sur le taux d’intérêt, l’activité économique et le prix sur les marchés ont une diminution du pouvoir d’achat si les revenus n’augmentent pas, ont alerté les organisations de la société civile travaillant dans la gouvernance économique.
Toutefois, il s’observe que la pression fiscale projetée se situerait à 14,4% en 2025. Pour les membres de la société civile, cette pression reste faible par rapport aux pays de la région et le taux moyen en Afrique subsaharienne est de 16,6%.
En termes de recommandation, les membres de la société civile invite le gouvernement congolais d’augmenter les budgets du secteur de l’agriculture, de l’éducation et de la santé qui sont en régression et la société civile a réagi pour que le gouvernement puisse réajuster pour atteindre le niveau standard tel que recommandé au niveau régional et international.
Olivier Masini