RDC: les prévisions des crédits 2025  pour les dépenses représentent 64% contre 36% alloués aux constructions, réfections et acquisition immobilière ( REGED)

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Photo: Construction de Saut-de-mouton de Pompage à Kinshasa

Le REGED avec les structures membres de la société civile appuyé techniquement par le comité d’orientation de pilotage et d’orientation de la réforme des finances publiques, (Coref), a révélé dans son rapport présenté ce samedi 21 décembre sur le projet de Loi des Finances 2025 que les prévisions des crédits budgétaires  des équipements pour 2025 représentent 64% des investissements contre 36% des crédits budgétaires alloués aux constructions et acquisition immobilière. 

Le désenclavement du territoire national n’a pas été priorisé par rapport au besoin urgent de convertibilité en route, chemin de fer, aménagement des réseaux de navigation fluviales et lacustres, aéroports…;”, a déploré bishop Abraham Ndjamba, directeur exécutif et team leader du REGED.

Et pourtant dans les différentes institutions et ministères, les équipements sont pour la plupart des véhicules de fonction logée dans les équipements divers évalués à 11 635 909 491 253 CDF, soit 80,65% des crédits des équipements. Alors que les besoins prioritaires de la nation sont des équipements militaires pour un montant de 46 778 778 361 CDF, soit 0,32% des crédits des équipements et des infrastructures socioéconomiques de base.

La société civile constate que l’État subventionne un grand nombre d’entreprises et établissements publiques disposant de l’autonomie de gestion, des ressources propres sans même que ces entreprises et établissements publics aient présenté leurs états financiers (budgets annexes), ont rappelé les membres des organisations de la société civile.

Elle relève que la gestion des comptes spéciaux n’est pas rationnelle car ce sont des sociétés créées par la loi des finances et sont annuelles. 

Cette fois ci, les organisations de la société civile restent formelles qu’avant de faire l’analyse budgétaire elles exigent au gouvernement de mettre à leur disposition le projet de loi de la reddition des comptes.

Tous les pays qui se développent à travers le monde ont mis beaucoup de crédits budgétaires pour l’investissement. Et l’État congolais devrait emboîter le pas au lieu de mettre beaucoup des crédits budgétaires pour le fonctionnement et à l’acquisition des véhicules automobiles pour les responsables des institutions. Il doit changer sa vision en dotant beaucoup des crédits budgétaires dans les secteurs pro pauvres afin de faire décoller la RDC, pays à la dimension d’un continent.

Olivier Masini 

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