2024 a été une année de plusieurs challenges au Fonds de Promotion de l’Industrie. Elle a marqué la gestion du duo Bertin Mudimu Tshisekedi et Djena Bassiala Nlandu, respectivement directeur général et directrice générale adjointe sous la supervision du Conseil d’Administration dirigé par Madame Vicky Katumwa Mukalayi.
Malgré l’agression rwandaise, l’exploitation illicite des ressources naturelles et la baisse des recettes issues de l’importation et de l’exportation, l’économie de la RDC est restée résiliente. La guerre a eu des répercussions sur la collecte de la taxe de promotion de l’industrie, première ressource du FPI.
Il s’est agi également d’une année post-électorale et de mise en place de nouvelles institutions. Des tensions russo-ukrainiennes, au Proche-Orient et les élections aux USA ont eu un impact sur l’économie mondiale dont la RDC est tributaire.
Beaucoup prédisaient un processus électoral chaotique en 2023 qui affecterait 2024. Dieu merci, l’apocalypse n’a pas eu lieu. En dépit de toutes les agitations, le FPI s’est aligné sur la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en soutenant l’industrie locale.
En 2024, le FPI a financé plusieurs projets tels que l’aménagement des zones économiques spéciales, l’identification des opportunités d’investissement dans les provinces et le développement de l’agro-industrie comme l’attestent les visites de la DGA Djena Bassiala au Kongo central et dans le Grand Katanga.
Le Conseil d’Administration a, quant à lui, évalué les projets financés, leur état d’avancement et les difficultés rencontrées par les promoteurs tout en les invitant au respect des échéances de remboursement des crédits. Plusieurs projets ont connu des succès.
On peut citer Mining Engeneering Services, Terra, Bags & Sacks à Lubumbashi et au Kongo central, la Sucrière du Kivu et les huileries CHRISNOVIC dans le Kwilu, à Vanga. Des mesures idoines ont été prises pour redynamiser quelques projets ayant connu des difficultés d’exécution.
En 2024, le DG Bertin Mubimu Tshisekedi a aussi exploré plusieurs opportunités et noué des alliances avec les milieux d’affaires africains, européens et asiatiques.
A titre d’exemple, les industriels sud-coréens lorgnent sur la production du sel à Moanda, les Espagnols et les Italiens envisagent la transformation agro-pastorale tandis que les Français et les Allemands sont intéressés par le secteur pharmaceutique, la métallurgie et l’industrie chimique en RDC.
Grâce à la diplomatie économique prônée par le président Félix Tshisekedi, l’avenir de la RDC sera perçu autrement par tous les pessimistes.
L’adhésion du FPI 2024 au réseau des institutions de développement et de financement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique australe (SADC), est une illustration parfaite de la diplomatie agissante du chef de l’Etat.
Concernant la mobilisation de la taxe de promotion de l’industrie (TPI) et le recouvrement des créances, les chiffres démontrent qu’en 2024, le FPI a collecté un montant consistant et réalisé un taux de recouvrement très appréciable pour soutenir l’industrie locale.
Le FPI a conçu un plan de vulgarisation de la Loi sur le Privilège du Trésor qui lui confère les moyens de contrainte à l’instar de la DGI, de la DGDA et de la DGRAD.
Cette loi lui donne plus de pouvoir vis-à-vis des assujettis récalcitrants, des opérateurs économiques redevables de la TPI à l’importation, des clients-promoteurs indélicats et des bénéficiaires des subventions non affectées.
C’est en 2024 que le Gouvernement Suminwa a été nommé avec Monsieur Louis Watum Kabamba comme ministre de l’Industrie. Le FPI sollicite ainsi son appui pour les mesures d’application de la loi précitée.
En 2024, le FPI a totalisé 35 ans d’existence le 7 août. Le lancement des activités a été présidé par le ministre de tutelle Louis Watum Kabamba. Les journées portes ouvertes, les visites guidées, la vente des produits des entreprises financées par le FPI et les conférences-débats ont permis aux uns et aux autres de comprendre le rôle crucial que joue cet établissement public dans l’économie du pays.
Par la même occasion, 14 cadres et agents ayant accompli 30 à 35 ans de carrière ont été décorés par la Chancellerie des ordres nationaux.
Concernant la gouvernance, l’exercice 2024 a été marqué par la mise en œuvre du schéma directeur d’informatique, la refonte complète du site internet du FPI, le renforcement des capacités du personnel au pays comme à l’étranger et la mise en œuvre du système intégré des marchés publics.
Sur le plan social, on a observé la répartition équitable de la prime, la suppression du taux de 2% de remboursement des prêts sociaux, l’allocation des frais scolaires et l’engagement de la Direction Générale à viabiliser les sites pour la construction des logements au profit des agents à Kinshasa et en provinces. Il faut toutefois souligner que le FPI a enregistré quelques morts en 2024 :
Le cas le plus récent est celui d’Elvis Ngwala, responsable adjoint de la Cellule de Communication et Presse, décédé le 18 décembre. L’entreprise garde une pensée pieuse pour ses travailleurs trépassés.
Il est souvent difficile d’accomplir toutes les tâches dans le fonctionnement d’une entreprise. Le FPI a, certes fait des progrès substantiels mais le chemin à parcourir est encore long.
En 2025, il faudra relever d’autres défis et mobiliser plus de recettes pour une affectation rationnelle. C’est dans cette optique qu’un nouvel esprit s’impose. Chaque agent ou cadre devra produire un travail de qualité afin d’atteindre les objectifs de l’entreprise.