La situation qui prévaut dans la partie Est de la RDC ne laisse pas indifférent la synergie des organisations de la société civile constituées de AETA, ASADHO, CONAFED et NSCC sur l’occupation des territoires et la ville de Goma dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Ces organisations ont dans un communiqué de presse signé ce mercredi 29 janvier 2025 condamnées fermement l’occupation de la partie Est du pays par le M23 et l’armée rwandaise. Elles soulignent que la “paix à l’Est de la RDC est une nécessité”.
“L’avancée du M23 et des troupes rwandaises sur les territoires de la République Démocratique du Congo est une atteinte grave à la paix dans la sous-région des grands lacs et une menace à la sécurité des civils et de leurs biens. Agir rapidement pour mettre fin à cet état des choses est une urgence au vu de la persistance de la violation de la souveraineté et de l’intégrité de la RD Congo”, a-t-on lu dans le communiqué signé par ces ONG dont copie est parvenue à la rédaction de Tsieleka.Com.
Les ONG signataires craignent également l’aggravation de la crise humanitaire. Il y a de plus en plus de déplacés internes. Sans oublier que les déplacés qui étaient déjà dans des camps aux environs de Goma sont obligés de fuir encore, désespérément, vers d’autres endroits.
Face à cette situation, les parties au conflit ne respectent pas le droit de l’Homme. Ces ONG alertent sur la chasse à l’homme, particulièrement des activistes des droits de l’Homme et des journalistes qui ont condamné les violations des droits de l’Homme et les violences sexuelles commises par les parties en conflit.
La plateforme des Organisations de la société civile pensent que l’occupation de M23 dans la partie Est de la RDC va permettre la poursuite de l’exploitation illégale des ressources naturelles du Congo par le Rwanda.
Elles déplorent les multiples déclarations faites par les Etats et Organisations internationales pour condamner l’invasion de la RDC par le Rwanda, n’a aucune incidence sur la restauration de la paix.
Tout en condamnant les actes de vandalisme et de pillage perpétrés contre les représentations diplomatiques et les commerces à Kinshasa, ces ONG soutiennent la déclaration faite par le Conseil de sécurité en date du 26 janvier 2025 au sujet de la crise qui s’exacerbe à cause des poursuites des avancées du M23 et des troupes rwandaises sur le territoire congolais.
Les organisations membres de la société civile recommande au Président de la République de poursuivre les contacts avec le Conseil de Sécurité pour qu’une résolution contraignante soit prise pour imposer la paix à l’Est de la RDC, d’instruire le Gouvernement d’accorder des subsides à la société civile pour le monitoring des cas de violation des droits de l’Homme et des violences sexuelles dans tous les territoires sous occupation.
A la communauté internationale, elles demandent de prendre des mesures pour contraindre les troupes rwandaises à quitter le territoire de la République Démocratique du Congo et des mesures urgentes pour mettre fin au pillage des ressources du Congo par le Rwanda.
Olivier Masini