Répondant à l’appel lancé par le Président de la République le 31 janvier dernier, demandant la réduction du train de vie des institution afin de contribuer à l’effort de guerre, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, a présenté au Conseil les modalités pratiques, sur base des simulations, de mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie des Institutions de l’Etat et de suspension de certaines dépenses.
Pour ce qui est de la réduction du train de vie des Institutions publiques, “des coupes seront opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques des Institutions politiques et Cabinets ministériels, sur les interventions économiques des institutions. Des coupes seront également effectuées sur les rémunérations des membres des Institutions publiques, mandataires publics et membres des cabinets politiques. Elles porteront sur les émoluments de base et primes permanentes hors impôts retenus”, a expliqué Aimé Boji Sangara, Minetat du Budget.
En ce qui concerne la suspension des dépenses spécifiques, elle portera sur des évacuations sanitaires et des missions de service (excepté celles concourant à la mobilisation des recettes, à la sécurisation du pays ou au front diplomatique de la guerre). Elles concernent également la suspension des acquisitions de véhicules, excepté ceux liés aux opérations sécuritaires, les ambulances et les tracteurs, a-t-il rassuré.
Quant à l’effort de guerre, le secteur privé a été invité à faire des dons ou à constituer des fonds pour soutenir directement les Forces Armées et les Wazalendo. Même les associations sans but lucratif et toute personne de bonne volonté sont également invitées à s’y associer.
Pour assurer le fonctionnement de ces fonds, le Gouvernement annonce que des comptes bancaires dédiés à la solidarité nationale pour l’effort de guerre sont ouverts dans différentes banques commerciales et des outils numériques, à l’instar de la plateforme www.solidariteest.com, seront mis à contribution pour faciliter la collecte des fonds.
Face à cette agression rwandaise, les entreprises du portefeuille ont déjà initié le processus de collecte des fonds au travers des contributions volontaires. Les sociétés d’économie mixte quant à elles sont disposées à contribuer avec des avances sur leurs dividendes. Cette opération doit s’étendre dans les Ministres en des télécommunications et des hydrocarbures pourront aussi contribuer à l’effort de guerre.
Le Gouvernement envisage que dans le cadre du Programme avec le FMI, une quotité à déterminer des ressources du FEC et du RST attendues en appui budgétaire pourrait être affectée aux investissements sociaux ayant un impact direct sur les militaires et leurs ayants droit. Cette proposition est à inscrire à l’ordre du jour des discussions avec la mission du FMI prévue au cours de ce mois.
Les économies dégagées seront affectées principalement à l’amélioration du solde des militaires, des policiers et du secteur de sécurité à partir du mois de février en cours. A cet effet, le Conseil a décidé d’octroyer aux FARDC, à la Police Nationale Congolaise et aux autres services de sécurité une prime spéciale à partir du mois de février.
Toutefois, le Gouvernement veillera pour que ces mesures n’affectent pas les crédits destinés aux investissements publics dans les infrastructures stratégiques, à savoir : les routes, les projets énergétiques, le PDL-145T, les voiries, les contreparties des projets financés par des bailleurs extérieurs et les actions de mobilisation des recettes fiscales.
Olivier Masini