Le secteur du transport aérien en RDC n’est pas florissant relève un mémorandum des transporteurs aériens adressé au premier ministre au mois de juin dernier. Ils affirment que les conditions d’exploitation sont très difficiles liées aux conditions aéroportuaires et des aides à la navigation, les primes d’assurances sont en fonction de ces réalités parmi les plus chères du monde, le cours des financements importants requis est très onéreux et les contraintes douanières sont multiples. A tout ceci s’ajoute la crise sanitaire due à la Covid-19.
Selon le document consulté par Tsieleka, lors des discussions avec le ministère de l’économie au mois de mai dernier pour faire diminuer le prix du billet, les experts ont ignoré volontairement les données techniques du constructeur Airbus comme pour la consommation de A320 en imposant des taux d’occupation non réalistes. Un compromis aurait été trouvé uniquement sur un prix minimum de la fourchette des prix de 228 USD.
Cependant ce prix minimum était conditionné par plusieurs activités à mener par le Gouvernement en vue de diminuer substantiellement les coûts d’exploitations des opérateurs principalement par la diminution du prix du carburant domestique, la suppression de droits de douanes. « Alors que les conditions préalables n’étaient pas du tout remplies par le gouvernement et que d’importantes divergences persistaient, les transporteurs aériens seront très désagréables surpris des communiqués de presse lancés par le Ministère sur un accord sur les tarifs alors que ce n’est pas du tout vrai » peut-on lire dans le document.
« Jamais il n’a été convenu que les prix des billets pourront descendre de 50% Comme annoncé sur la page Facebook du ministère de l’économie déjà en date du 27 mai 2021, informations relayées abondamment sur les réseaux sociaux » s’exclament les transporteurs aériens.
Une décision arbitraire
Vouloir dicter arbitrairement et unilatéralement sur base d’éléments tronqués à 100% le prix pratiqué sur un secteur d’activité n’aura sans nul doute des conséquences. Parmi ces conséquences, le mémorandum évoque entre autre:
– La diminution arbitraire des revenus des opérateurs de l’ordre de 42%.
– Les opérateurs seront contraints de fermer ou de se lancer éventuellement dans une quête de diminution de coûts à l’extrême. Chose très délicate dans un secteur d’activité où la sécurité dépend directement de la qualité de la maintenance;
– La suppression des lignes et des escales comme Kananga, Mbuji-mayi, mbandaka, Gemena et kisangani fermés.
– l’A320 sera économiquement dans l’impossibilité d’être exploitée en RDC.
Les transporteurs aériens ne s’opposent pas à des discussions avec le gouvernement en vue de rechercher les voies et moyens pour œuvrer vers une diminution des prix. “Pour le moment, tout ce qui est avancé par le ministère a été imposé. Ceci doit être une discussion franche sur base de données techniques réelles et vérifiables. En analysant tous les éléments qui composent le prix du billet, le PKT et les différentes taxes et redevances” affirme ce mémorandum.
Afi-du