L’observatoire africain des ressources naturelles, (Afrewatch) en partenariat avec international institute for environment and development, (IIED), ont publié ce vendredi 1er octobre 2021 à l’hôtel memling à Kinshasa, les résultats de leur étude menée dans le secteur minier artisanal en RDC. Intitulé “des îlots de responsabilité ? L’approvisionnement des entreprises en cobalt artisanal en RDC”, cette étude couvre la période du 20 octobre 2020 à mars 2021, montre les enjeux et les obstacles du secteur minier artisanal.
La RDC dispose d’un important gisement de cobalt à travers le monde dont l’exploitation minière artisanale représente 10 à 30 % de la production annuelle et le Congo devrait jouer un rôle capital.
“Nous avons publié ce rapport qui essaye d’identifier les obstacles pour la formalisation du secteur minier artisanal. Le Congo n’a pas des zones d’exploitation minière qui existent et qui sont viables. Aujourd’hui le prix des minerais est contrôlé par quelques acteurs, il n’est pas fixé de manière juste et équitable pour permettre aux artisanaux de bénéficier le fruit de leur travail. Il y a aussi la présence de plusieurs initiatives qui sont mises en œuvre dans notre pays qui complique un peu la compréhension des creuseurs mais pose aussi la question du coût pour leur mise en œuvre », a souligné Emmanuel Umpula, directeur exécutif de l’ONG Afrewatch.
Pour Afrewatch, on ne peut pas assainir le secteur minier artisanal si on écoute pas la voie des artisanaux. Mais aussi de respecter le droit de la femme dans l’exploitation minière parce que la femme joue un rôle très important.
Avant de clôturer la présentation du rapport, Afrewatch a recommandé au gouvernement de créer les zones d’exploitation minière artisanale; et d’organiser le marché pour que les creuseurs vendent au prix équitable et tirent profit de leur travail.
Pour pallier ce problème, le gouvernement a créé l’entreprise générale de cobalt, EGC. Malheureusement, une année après, rien n’a changé sur terrain.
Olivier Masini