RDC: Aeta dresse un tableau sombre du fonctionnement des partis politiques

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Comment financer les partis politiques en République Démocratique du Congo, cette problématique préoccupe  au plus haut point l’ONG, Agir pour des élections transparentes et apaisées, AETA,  qui a organisé ce mercredi 6 octobre  2021, un atelier sur la validation de l’étude sur la viabilité des partis politiques en RDC.

Des scientifiques et professeurs d’université ont pris part à cet  atelier pour apporter une analyse critique afin d’améliorer le fonctionnement des partis politiques au pays. Cette étude sera présentée sous forme d’une proposition de loi. 

« Le souci qui est le nôtre au niveau de la plateforme Agir pour des élections transparentes et apaisées, (AETA) est de doter notre parlement d’un outil en ce qui concerne la problématique de financement des partis politiques. C’est ainsi que nous venons de faire un atelier pour validation scientifique. Nous avons réuni les professeurs d’université pour valider cette étude sur la validité de financement de partis politiques et comment assainir l’environnement de partis politiques, quel contenu donné aux partis politiques et à quel moment on peut financer les partis politiques et quelles sont les conditions pour auditer le parti politique et doter aussi ces partis politiques de la culture de la redevabilité », a souligné Jérôme Bonso, secrétaire permanent de l’Aeta. 

Les scientifiques s’en réjouit de cette initiative proposée par Agir pour les élections transparentes et apaisées.

« Il ressort malheureusement de cette étude que les partis politiques sont à la base de la  crise congolaise. L’étude est intéressante parce qu’elle fait recours à des méthodes à la fois historique, sociologique et anthropologique qui démontre que les partis politiques sont des structures atomistiques à direction personnelle sans idéologie. Voilà pourquoi les 1000 partis politiques qui sont au Congo contribuent plus à la dérive de la nation qu’à la construction de la démocratie », a déploré le professeur Jacques Ndjoli.

Pour le coordinateur de l’étude,  le professeur Thierry NLANDU, « nous avons remarqué que les partis politiques qui fonctionnent aujourd’hui ne peuvent pas nous aider à promouvoir la démocratique. Malheureusement, on note l’absence d’une volonté politique de faire les choses ensemble pour l’intérêt de tous. Mais, le vrai problème nous sommes dans un système d’impunité et dans un système d’impunité tout le monde fait ce qu’il veut. Il n’y a pas d’État de droit sans justice« , a-t-il déploré.

Les acteurs politiques créent des partis politiques pour sortir la population de la misère mais force est de constater qu’ils s’écartent de cette idéales pour leurs propres intérêts personnels. Et il y a lieu que les choses changent.

Olivier Masini

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