Le bilan de l’état de siècle, proclamé par le Président de la République dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri, fait toujours débat en République démocratique du Congo. Un rapport de la commission défense et sécurité de l’assemblée nationale, qui a fuité, fait état de l’absence d’une planification budgétaire censée couvrir les besoins de l’armée.
Devant les députés nationaux, le ministre des finances a reconnu la modicité du budget des opérations militaires, renseigne le document consulté par la rédaction. D’après Nicola Kazadi, la budgétisation des dépenses liées à l’état de siège n’était pas reprise dans la loi de finances de 2021. “Le gouvernement avait arrêté seulement des dépenses urgentes de 2 millions pour les opérations de sécurité”, a-t-il précisé à la commission.
De son côté, le ministre du budget Aimé Boji a révélé que les besoins liés à l’état de siège, exprimés par le ministère de la défense s’élève à 595.829.404 $. “Ce montant était fort élevé compte tenu des faibles ressources financières. Un accord pour des besoins urgents des FADC avait été trouvé pour libérer 33.097.818 $”, a-t-il poursuivi devant la commission.
Toutefois, un total de 54 millions de dollars ont été payés en faveur du ministère de la défense entre avril et mai 2021, soit 9,0% des besoins exprimés par les FARDC.
Cette faiblesse du budget est la conséquence de l’absence de résultats probants de l’état de siège, d’après la conclusion de la commission parlementaire.
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