Depuis Mbuela lodge dans la province du Kongo Central, les choses commencent à se préciser sur la grève des enseignants décrétée le 4 octobre 2021. Peu avant, le ministre Tony Mwaba a signé un arrêté qui précise le champ d’application de la gratuité de l’enseignement en RDC et d’autres instruments juridiques pour mettre fin à la confusion qui a régné dans le secteur de l’enseignement depuis le lancement de la gratuité de l’enseignement 2019. Une décision saluée par le congolais mais sa mise en œuvre continue à poser problèmes avec de grève qui a paralysé les activités scolaires au pays.
Dans sa récente note circulaire, le ministre demande aux gouverneurs des provinces, de signer un arrêté pour fixer le montant de minerval dans les écoles secondaires de l’État qui ne sont pas concernés par la gratuité de l’enseignement.
Le ministre de l’éducation de la ville de Kinshasa, Charles Mbutamuntu, est le premier à annoncer les dispositions prises pour les écoles de Kinshasa.
« Les écoles primaires publiques sont gratuites, elles ne sont pas concernées par cette mesure. Mais, au niveau secondaire, nous avons également la volonté d’alléger la souffrance des parents. Chacun a mis de l’eau dans son vin, nous avons trouvé un compromis qui facilite les choses. Les frais de fonctionnement qui ont été proposés prennent en compte toutes les catégories sociales de parents. Ça signifie que, y a un seuil qui a été déterminé, ceux qui n’ont pas de moyens auront la possibilité de payer les frais tels que convenu avec le comité de parents, c’est-à-dire payer 20, 30, 40 soit 50 mille francs. Nous avons aussi des écoles qui peuvent fixer le frais à 50 USD et d’autres écoles ont de budget qui vont de 50, 100, 200 jusqu’à 300 USD, reste le seuil à n’est pas dépassée », a déclaré Charles Mbutamuntu, ministre provincial de l’éducation, ville de Kinshasa.
Il ajoute en outre que personne ne peut fixer les frais de fonctionnement au-delà de ce seuil de 300 USD étant donné que nous savons que dans certaines écoles, il y a des parents qui payaient 600 ou 700 USD. Ce n’est pas la prise en charge des enseignants au vrai sens du mot mais c’est un appui à l’enseignement.
Mais certains observateurs pensent que la prise en charge des enseignants par les parents a changé de forme et de nom. l’État devrait s’assumer que retourner à la case du départ.
Avec cette annonce, les syndicalistes des enseignants et le corps enseignant se réjouissent de cette décision prise par le gouvernement et le banc syndical, décident de reprendre avec la craie blanche dès ce lundi 8 novembre 2021.
Olivier Masini