Les forces armées ougandaises ont été autorisées à pénétrer sur les territoires de l’est de la République démocratique du Congo pour traquer les terroristes de l’ADF qui utilisent les zones de la RDC pour lancer des attaques contre l’Ouganda et d’autres parties de la région.
Le président congolais Félix Tshisekedi a accepté la demande de son homologue ougandais Yoweri Museveni. Selon une source onusienne, la décision du chef de l’État congolais a été prise vendredi soir.
il y a deux semaines, les ADF ont perpétré deux attentats suicides en plein Kampala. Cela a suivi deux autres explosions, l’une à Komamboga où une personne a trouvé la mort et l’autre dans un bus de passagers.
Suite aux récentes attaques, on pense que les autorités ougandaises ont fait la pression sur la RDC pour permettre à l’UPDF d’entrer sur son territoire afin de chasser ces terroristes qui se sont installés en RDC pour attaquer l’Ouganda.
Cette entrée des troupes ougandaises suscite des réactions au sein de la classe politique congolaise. « J’invite le Gouvernement à s’abstenir de traiter cette question par défi. On n’engage pas une nation dans une guerre sans la prévenir. Le devoir de transparence l’oblige à se conformer aux lois de la République pour lever les doutes, rassembler et rassurer la nation » affirme le Député Claudel Lubaya.
Echec de l’état de siège ?
Pour l’élu de la ville de Kananga, il y a point de doute, c’est un aveu d’échec de l’état de siège, l’impuissance de l’armée congolaise et de toutes les politiques y afférentes. En faisant recours au fait accompli, le gouvernement congolais est aujourd’hui mis face à ses responsabilités. Il est appelé à dire toute la vérité au peuple et à s’abstenir de traiter cette question par défi.
« Le président de la république a sur pied de l’article 74 de la constitution, la mission, la charge de maintenir l’indépendance du pays et l’intégralité de son territoire. Face à la gravité de la situation, le devoir l’oblige à sortir de sa réserve pour rassurer la nation et la ressembler, pour lever les doutes et dissiper les malentendus » poursuit-il
Afi-du