Arrêté le 8 avril 2020 pour le détournement de fonds alloués au programme de 100 jours lancé par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, l’ancien directeur de cabinet du Président de la République a bénéficié d’une liberté provisoire lui accordé par la cour de cassation, ce 6 décembre 2021. Une décision qui tombe comme le cheveu dans la soupe et suscite de nombreuses réactions en République démocratique du Congo.
« Si Vital Kamerhe sort de prison sans avoir purgé sa peine conformément à la loi, alors la RDC est mal partie sous la présidence de Félix Tshisekedi. L’Etat de droit, la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics deviennent des slogans creux et sans signification », a réagit l’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018, Noël Tsiani.
Pour Georges Kapiamba, Président de l’ONG association congolaise de l’accès à la justice (Acaj), en accordant la liberté provisoire à Vital Kamerhe, pourtant saisie comme juridiction de contrôle de conformité de la décision d’appel à la loi, la Cour de Cassation a créé « un scandale judiciaire”. Et l’Acaj promet revenir sur ce sujet à travers un communiqué détaillé qui sera publié incessamment.
“Les congolais doivent comprendre qu’il s’agit d’une liberté provisoire, pas d’un acquittement. Il faut que les politiques arrêtent de colorer la justice selon leurs intérêts, d’un camp contre un autre. Nous vivons l’époque de l’indépendance de la justice dans ce pays”, a écrit sur son compte Twitter Me Cedrick Tshikuma.
Pour rappel, Vital Kamerhe a été arrêté grâce aux dénonciations faites par l’ONG Observatoire de la dépense publique, Odep spécialisée dans les finances publiques en RDC.
Olivier Masini
