L’année 2021 qui s’achève à quelques heures, a été tumultueuse dans le secteur de la justice en RDC. La dernière actualité dans ce secteur de la justice reste la publication du rapport d’enquête mené par RFI avec d’autres médias internationaux et quelques ONG, dénommé « Congo Hold-up » que ce rapport a été publié le vendredi 19 novembre 2021 accusant le Président de la République honoraire, Joseph Kabila et son clan d’avoir détourné 3,5 millions de dollars américains avec la complicité de la Banque Gabonaise BGFIBANK.
Fidèle à lui-même, c’est ce jeudi 23 décembre que l’ancien Président de la République honoraire Joseph Kabila est sorti de son silence à travers son collectif d’avocats pour répondre aux accusations de Congo Hold-up qui visent à ternir l’image de leur client.
Ainsi, le collectif des avocats de Joseph Kabila rappelle à l’opinion nationale qu’internationale que le Président honoraire est cet homme qui est arrivé au pouvoir en 2001, dans un contexte douloureux et difficile pour sa famille et pour la République Démocratique du Congo. Sa gestion a été marqué par :
- Sa capacité de renoncement et de négociation, et ayant trouvé un pays meurtri par des guerres et profondément divisé, l’a réunifié et pacifié (cf. les Accords de Lusaka, de Sun City, d’Addis-Abeba, les Concertations Nationales, les Accords de la Saint-Sylvestre du Centre interdiocésain de Kinshasa, etc…) ;
- Par sa ferme volonté de démocratiser la République Démocratique du Congo et la mettre sur le chemin des droits et libertés, l’a dotée d’une nouvelle Constitution et des institutions républicaines, et pérennes ;
- Il a restauré l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national et doté le pays d’une armée nationale, réellement réunifiée et républicaine, les FARDC;
- sur le plan des finances, il a doté le pays d’une zone monétaire unique et a assaini les finances publiques (atteinte du point d’achèvement du mécanisme PPTE, c’est-à-dire, apurement de la dette extérieure qui s’élevait à plus au moins 15 milliards de dollars américains, l’accroissement des réserves de change).
- pour la première fois sous la 3e République, il a organisé les élections générales en 2018 (législatives et présidentielles) sur fonds propres de la République Démocratique du Congo, sans apport financier extérieur et contre la volonté de ceux-là qui voulaient garder la main mise sur la République Démocratique du Congo et ses ressources;
- il a doté le pays d’un nouveau code minier, de lois sur les violences sexuelles faites à la femme et à l’enfant, de lois sur la passation des marchés publics et sur les assurances ainsi que plusieurs autres lois qui améliorent l’économie et les finances et encadrent les libertés publiques ;
- Sur le plan international, il a permis à la République Démocratique du Congo de renouer avec la Communauté internationale par la ratification de nombreux traités internationaux dont ceux relatifs aux droits de l’homme internationalement reconnus, notamment celui du statut de Rome (la Cour pénale internationale), et par l’adhésion au traité OHADA, etc.
À en croire le collectif d’avocats, Joseph Kabila, c’est toujours cet homme patriote, qui s’est battu pour la pacification, l’unité nationale, la cohésion sociale et le développement de son pays durant 18 ans, que ces médias occidentaux présentent comme un criminel qui aurait détourné 138.000.000 USD (cent trente huit millions) dollars, soit environs 7,600.000 USD (sept million et six cent mille) dollars par an ou encore 630.000 dollars par mois, pour lui, sa famille et son clan.
Le paradoxe est que, la victime de toutes ces diffamations a, en sa qualité de Président de la République légué au gouvernement de son successeur près de 2 milliards dollars américains comme réserve à la Banque centrale, consolidés sans un quelconque appui extérieur.
Olivier Masini