La chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) a présenté mercredi 22 décembre les revenus générés par l’industrie minière pour les trois dernières années.
« De 2018 jusqu’au premier trimestre de 2020, nous sommes proches de 6 milliards USD qui ont été générés par le secteur minier, nous ne parlons pas beaucoup de ces chiffres mais ce sont des chiffres vrais et croyez-moi 6 milliards USD ce n’est pas une petite somme d’argent. Combien de kilomètres de routes pouvez-vous asphalter ? Combien d’écoles peut-on construire ? Combien d’universités pouvez-vous construire avec 6 milliards USD ? Et là j’englobe tout ce qu’il y a comme génération de revenus « , a déclaré Louis Watum, président de la chambre des mines lors d’un point de presse.
Concernant la redevance minière, le président de la chambre de mine affirme que pour les trois dernières années, 1,6 milliards USD ont été collectés. Ce sont des chiffres qui sont constatés et confirmés, l’ITIE est là. La chambre des mines tient à travailler en étroite collaboration avec l’ITIE.
Il a affirmé que toutes les parties prenantes sont tenues par le devoir de transparence.
Malgré l’apport de l’industrie minière en République démocratique du Congo, « les réalisations sur le terrain dans le cadre du développement des communautés locales ne suivent pas. Ce sont plus des individus qui en sont bénéficiaires » a-t-il dit.
Avant d’ajouter « je crois que quelque part nous devons tous travailler parce que 1. 6 milliards USD ce n’est pas rien, on voit déjà des signes de dérapage où certains chefs coutumiers qui, à peine un an circulaient à moto, ont maintenant six véhicules jeeps garés dans leurs parcelles. Tout projet minier a une durée de vie fixe, si cette durée de vie est de 20 ans, la vraie question est de savoir après 20 ans, qu’est-ce qu’on veut voir ici, est-ce qu’on veut voir un trou béant là où on veut voir des universités ? C’est ce que nous ne semblons pas voir, je crois que cela doit nous interpeller tous« , a-t-il déclaré.
La chambre des mines déplore également l’imposition par les services de l’Etat à l’industrie minière de taxes illégales. Parmi ces taxes, elle parle des taxes d’importation et d’exportation, des taxes OCC, de la taxe de la police nationale congolaise, de l’hygiène des frontières, de la taxe pour la promotion de l’industrie, de la taxe sur les concentrés, sur les routes, de la taxe SNCC, des droits de circulation des lignes maritimes congolaises.
« Le code minier est là, il faut le respecter, mais qu’on ne rajoute pas d’autres taxes qui sortent encore une fois de ce code minier là« , a alerté Louis Watum afin que les autorités compétentes puissent se pencher sur cette question.
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