L’année 2021 se termine avec des bonnes perspectives économiques, d’après la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale du Congo publiée le 27 décembre. La conjoncture reste marquée par la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique, en raison principalement de la bonne coordination des politiques monétaires et budgétaires, en l’absence d’un choc majeur, dit la BCC.
Ainsi, la croissance économique se situerait à 5,4% en 2021 venant de 1,7% en 2020, tirée principalement du secteur minier.
Par ailleurs, la note d’information renseigne que les réserves d’échange de sont établis à 3,5 milliards$ au 27 décembre courant. « Ce niveau, correspondant à plus de 3 mois d’importation de biens et services. Il tient des achats de devises par la BCC sur le marché de change, des encaissements au titre de la facilité élargie du crédit (FEC), y compris de l’encaissement de 212 millions de USD intervenu le 17 décembre dernier à la suite de la validation de la première revue du programme du FMI, ainsi que l’allocation général de DTS du FMI », précise la BCC.
L’économie toujours fragile
Toutefois, le franc congolais s’est légèrement déprécié à l’indicatif de 0,002%. Par contre, sur le marché parallèle, il a connu une appréciation de 0,10%. “En cumul annuel, le franc congolais s’est déprécié de 0,85% à l’indicatif et de 0,47% au parallèle contre une perte du pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14% sur les deux segments de marché à la période correspondante de 2020”.
«L’indice de prix à la consommation a légèrement progressé, attesté par un taux d’inflation hebdomadaire de 0,21% contre 0,13% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 4,97%. À condition inchangé, le taux d’inflation se situerait à 5,07% à fin décembre 2021 », a-t-elle pousuivi.
Malgré les bonnes perspectives économiques, l’économie de la RDC demeure exposée à certains risques d’origine externe et interne. La BCC cite entre autres la faible couverture vaccinale dans le pays, la poursuite de la hausse du prix du pétrole sur le plan international qui comporte un potentiel d’inflation importé pour le pays importateurs nets, dont la RDC, la hausse des prix des denrées alimentaires pour les pays importateurs nets.
Ainsi la BCC recommande la poursuite de la mise en œuvre du pacte de stabilité monétaire, le suivi rapproché des facteurs de la liquidité bancaire et la mise en œuvre effective des réformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI.
Valéry Bakutweni