Le ministre de l’économie en guerre contre l’exagération des prix des médicaments, des consultations et d’hospitalisation dans certaines structures sanitaires à Kinshasa. Au cours d’un échange avec la presse, le Ministre a évoqué à titre d’exemple la différence du prix des consultations. 7.5$ à la Clinique Ngaliema contre 20$ au Centre Médical de Kinshasa et 30$ à HJ Foundation. Une démarche qui ne s’annonce pas facile car la plupart de ces hôpitaux offrent de meilleures conditions de prise en charge par rapport aux hôpitaux de l’Etat.
«Pour que le gouvernement arrive à réglementer ce secteur, l’état doit construire des hôpitaux au standing de ces hôpitaux privés et réfectionner ce qui existe déjà, avec des médecins de qualités aussi pour une concurrence. C’est alors que les hôpitaux privés vont réduire le coût. Or, les hôpitaux publics à ce jour sont-ils des mouroirs ? », s’interroge un responsable d’une structure de santé privée de la place qui a requis l’anonymat.
Ce n’est pas par contre l’avis d’un autre médecin qui estime que la structure de prix doit se justifier et l’Etat doit réguler cette structure de prix dans le domaine médical qui devient purement un business. «Vous imaginez une césarienne qui coûte autour de 5000$ à Diamant ou Ngaliema médical center ou encore médecins de nuit ? Un véritable business sur la santé de gens, alors que vous pouvez payer pour la même césarienne dans d’autres cliniques à la cité à 500$ avec le même confort», affirme Daddy Nkungu médecin
Conseiller à la présidence de la république au collège santé et bien-être, le Docteur Jérôme Muniangi affirme pour sa part que le premier obstacle, souvent peu abordé, est celui du manque de financement public accordé au secteur de la santé. Il faut une politique de suppression du paiement des soins financée par l’État.
La question sur la réglementation de la structure des prix vient soulever des questionnements sur la qualité des soins dans le programme du président Tshisekedi de la couverture de santé universelle. Comment assurer des soins de qualité aussi longtemps que le gouvernement ne dispose pas d’infrastructures hospitalières viables ?
Afi-du
