Le Parc national de Kahuzi Biega (PNKB) fait face à plusieurs menaces. Parmi les plus graves, l’exploitation illicite des minerais dans ce site, déclaré patrimoine mondial. Une situation que condamne sa direction qui pointe certaines autorités provinciales, qui travaillent en complicité avec la Présidence de la République.
Selon le chargé de communication et porte-parole du site, Hubert Mulongoy, certaines autorités provinciales qui devaient accompagner la protection et la conservation du PNKB, sont à la base de cette destruction.
« Aujourd’hui la preuve est là, c’est au sein du ministère provincial des mines. L’autorité en place est liée de près dans la déforestation du Parc national de Kahuzi Biega et surtout dans l’exploitation illicite des minerais. Nous n’avons pas peur de le citer ou de le dire car nous avons des preuves. Elle a même impliqué la présidence de la République, c’est tellement désolant pour ce Parc qui connait beaucoup de pressions, un endroit où nous devrions nous réfugier subit le lynchage de notre part », s’indigne-t-il.
La même source souligne que cette exploitation illicite des minerais a commencé depuis le 19 mars 2022. Ce, après que le ministre provincial des mines, Apollinaire Bulindi, se soit rendu à Katasomwa en territoire de Kalehe pour tenir des réunions annonçant des ordres du gouverneur de province et de l’ICCN, même de la présidence sur le début de l’exploitation des minerais dans le Parc National de Kahuzi Biega.
« La direction ne voulait pas se prononcer sans plus de preuves, maintenant que vous êtes tombés sur plusieurs dénonciations, nous sommes obligés de le dire directement. C’est vraiment décevant, les autorités doivent apprendre à être sérieux dans l’exercice du pouvoir pour telle ou telle autre responsabilité. C’est une honte et nous avons du mal à nous prononcer là-dessus, mais nous sommes obligés », a poursuivi Hubert Mulongoy devant les médias locaux.
Il sied de souligner que le ministre provincial des mines exploite illicitement les minerais dans le Parc de Kahuzi Biega en complicités avec certains officiers des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, affirment de nombreuses sources à Bukavu. Certains ont été arrêtés grâce à la main forte du commandant région et du commandant secteur et la direction provinciale de l’agence nationale de renseignement.
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