Le cumul des recettes au premier trimestre 2022 représente un total de 9 699,1 milliards de CDF (4,7 milliards Usd), soit un taux de réalisation de 66% par rapport aux prévisions annuelles du budget 2022 fixées à 14 790,7 milliards de CDF (7,2 milliards usd), a indiqué jeudi un expert du ministère du budget, à l’ouverture du séminaire d’orientation budgétaire 2023. Une première depuis 10 ans, indiquent les experts en finances publiques.
Comparées aux recettes réalisées au premier semestre 2021 qui étaient de 5 402,4 milliards de CDF (2,7 milliards USD), il se dégage un écart positif de 4 315,1 milliards de CDF (plus de 2,150 milliards USD), soit une augmentation de 80%. “Cette situation consolide ainsi la tendance haussière des recettes déclenchée depuis avril 2021”, affirme un membre du gouvernement .
Sous Joseph Kabila, ces chiffrent représentaient le volume des recettes maximales réalisées au cours d’un seul exercice budgétaire. Entre 2012 et 2016 par exemple, les recettes réalisées pendant un semestre n’avaient jamais atteint 4 milliards Usd, révèlent les différents rapports de reddition des comptes de la période, consultés par la rédaction.
Toutefois, on observe toujours de non consommation, surconsommation et sous consommation des crédits budgétaires, regrette un sous gestionnaire des crédits sous couvert d’anonymat. En effet, les chiffres provisoires indiquent, pour le mois de juin 2022, un total de 2 057,1 milliards de CD (1 milliard Usd) contre 8 781,4 milliards de CDF (4,3 milliards Usd) en cumul annuel a été dépensé.
Quelques facteurs de performance
Au regard de la trajectoire des recettes réalisée par le gouvernement congolais, il apparaît clairement une hausse spectaculaire ces trois dernières années. Selon le document de programmation budgétaire distribué aux participants en séminaire d’orientation budgétaire 2023 de 2019 à 2021, en terme nominal, les recettes fiscales et non fiscales sont passées de 7 019,2 milliards de FC (3,4 milliards usd) en 2019 à 11 606,4 milliards de FC (5,6 milliards usd) en 2021, soit un niveau de réalisation de 84,6% à 108,4%.
Ce succès est attribué, en partie, au bon comportement de la production minière et pétrolière. « La production du cuivre s’est améliorée, passant de 1.420.386 tonnes en 2019 à 1.601.208 tonnes en 2020 pour atteindre 1.796.033,61 tonnes en 2021 », indiquent les statistiques collectées par le ministère du budget.
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La même source précise que le cobalt, en 2019, sa production était de 77.964 tonnes, avant de connaître un accroissement de 86.591 tonnes. En 2021, la production du cobalt a connu une nette progression de 28,2% pour se situer à 93.010,53 tonnes. De même, la production du pétrole en 2019 était de 9.457.052 barils contre 8.755.033 barils en 2020, soit une régression de 7,4% par rapport à l’année précédente. En 2021, la production du pétrole a connu une légère augmentation de 0,67%, soit 8.814.200 barils.
Ces efforts sont également en progression au cours de l’exercice budgétaire 2022. Il y a lieu d’espérer mobiliser plus de 7 milliards Usd à fin décembre, estiment de nombreux experts.
Valery Bakutweni
