La Fédération des entreprises du Congo (FEC) se dit préoccupée par l’interdiction de voyage et confiscation des passeports de quelques dirigeants des sociétés des télécommunications par les services de sécurité, dont le directeur général d’Orange RDC et du directeur financier de Africell RDC.
Dans une correspondance adressée au ministre de l’intérieur, le patronat plaide pour un dénouement de cette affaire.
« Le but de notre plaidoyer est de sensibiliser votre autorité sur le traitement de ces dossiers de manière à éviter le risque de frictionner les efforts consentis par le gouvernement en matière du climat des affaires et d’attirer des investissements », écrit John Nkono, secrétaire général de la Fec au Ministre de l’Intérieur.
Le 6 août 2022, alors qu’ils cherchaient à embarquer au poste frontière de l’aéroport international de Ndjili pour l’étranger, les deux personnalités ont été interdites de quitter le territoire congolais par les agents de l’immigration.
D’après plusieurs sources, ce déboire fait surface à la suite du refus des opérateurs des télécoms de payer les nouvelles taxes rémunératoire de l’Arptc (Autorité de régulation des postes, télécommunications du Congo), évalué à hauteur de 188 millions USD pour l’exercice fiscal 2022. Peut avant en juillet, la société Airtel avait été frappé d’une amende de 25 millions USD, un acte solidairement contesté par tous les opérateurs.
Face à ces nouveaux prélèvements, le patronat a exprimé aux autorités des craintes de voir ces sociétés de télécommunications enregistrer des pertes énormes. L’Arptc s’est opposée de son côté à toute tentative d’augmentation des coûts de communication.
Valery Bakutweni