Le rapport de l’Inspection générale des Finances (Igf) sur le « contrat chinois », publié le 15 février 2023, continue de faire débat en République Démocratique du Congo. Lors d’une édition spéciale de Top Congo, organisée ce mercredi 22 février, le sénateur Moïse Ekanga, ancien secrétaire exécutif du Bureau de coordination et de suivi de ladite convention, apporte ses éléments de clarification.
Contrairement à l’Igf, qui a estimé que le contrat était déséquilibré, ce dernier affirme que le contrat est gagnant-gagnant. “Tous ceux qui parlent d’un partenariat déséquilibré compare l’argent qui est investi dans les infrastructures à ce qui est investi dans les projets miniers. Pourtant, les fonds pour les infrastructures sont encore disponibles”, a précisé cet ancien conseiller de Joseph Kabila.
Dans son rapport, l’Inspection générale des finances a aussi indiqué que sur 3 milliards USD attendus, la RDC n’a bénéficié que de moins d’1 milliard de dollars. Pour Moïse Ekanga, les 2 milliards de dollars que la RDC doit encore bénéficier des entreprises chinoises sont logés à Eximbank of China. L’Etat n’a pas voulu aller vite pour éviter d’alourdir la dette publique, suite à des problèmes d’installation des usines de transformation de minerais. “Dès que ça sort d’Eximbank pour aller vers Sicomines, ça commence à porter des intérêts. Dès qu’il y a des projets, la Sicomines est prête à décaisser cet argent au fur et à mesure de l’évolution des travaux », at-il poursuivi.
Selon l’agence de coordination et de suivi des conventions de collaboration des contrats chinois, la partie chinoise a accepté de verser au moins 500 millions de dollars pour financer les infrastructures en RDC. Il revient au Gouvernement congolais de présenter les priorités pour l’absorption de ce montant annoncé.
Pour rappel, cette convention a été signée en 2008 et prévoit l’octroi par la RDC des permis d’exploitation minière à un groupe d’entreprise chinoise pour bénéficier des infrastructures de l’ordre de 3 milliards de dollars américains.