RDC : les familles dépendent de plus en plus des enfants qui travaillent dans les mines de cobalt (rapport)

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La République Démocratique Congo est connue pour ses mines de cobalt. Environ 70 % du cobalt mondial y est extrait et entre 15 et 30 % du métal provient de mines informelles ou artisanales. Ce commerce a déjà été associé à la violence, à la toxicomanie et à l’insécurité alimentaire et hydrique.

Selon un nouveau rapport de l’ONG canadienne IMPACT, plusieurs familles de la province du Katanga sont devenues dépendantes des revenus produits par leurs enfants qui travaillent dans les mines de cobalt.

Selon le document d’IMPACT, les femmes ont tendance à se tourner vers l’exploitation artisanale du cobalt parce qu’il s’agit de l’emploi le mieux rémunéré de la région, qu’il rapporte entre 2,15 et 8,60 dollars par jour en espèces et qu’il ne nécessite pas d’investissement, peu de formation ou de compétences. Cependant, l’inégalité règne sur les sites miniers et les femmes ont tendance à occuper les postes les moins bien rémunérés, tels que le lavage du minerai. Elles sont également plus susceptibles d’être trompées sur le prix lorsqu’elles vendent leurs minerais ou même d’être empêchées d’accéder à certains sites miniers en raison de la croyance stigmatisée selon laquelle leur présence porterait malheur.

Dans ce contexte, le coût de la vie augmente, le salaire minimum vital dans la région étant estimé à 15,78 dollars par jour. Les familles ont donc du mal à joindre les deux bouts et à manger à leur faim. C’est pourquoi les enfants sont encouragés à prendre le relais.

« Les enfants travaillent lorsque les familles sont désespérées, ce qui les rend dépendants des revenus tirés du travail des enfants pour couvrir les besoins de base tels que la nourriture, les vêtements ou les frais de scolarité », peut-on lire dans le rapport. « Les femmes comprennent que les enfants ne sont pas autorisés à travailler sur les sites miniers, mais elles ne voient pas d’autres solutions pour survivre. Les enfants contournent l’interdiction du travail des enfants en se déplaçant d’un site minier à l’autre, en adaptant leurs horaires de travail et en payant des ‘droits d’accès’ informels ».

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