RDC: malgré la mise en service des usines de lemba imbu et ozone, la desserte en eau potable demeure un véritable casse tête  à Kinshasa 

0
632

L’eau c’est la vie dit-on! Vraisemblablement cet adage est loin d’être une réalité à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo, bien que le pays possède plus de 50% des réserves  d’eau du continent africain selon le rapport sur l’accès à l’eau potable.

Pour pallier ce problème de manque d’eau, plusieurs familles à Kinshasa ont installé des forages. Si certains d’entre eux l’ont fait pour usage familial, d’autres par contre en font du commerce. Un bidon de 25 litres se vend entre 250 et  300 FC. 

Nous avons un robinet de la Regideso  mais ça fait une année que l’eau ne coule plus! Nous avons résolu d’installer un forage pour nous approvisionner en eau potable ” déclare Lazar Mesongolo habitant du quartier Binza Telecom.

La situation est similaire au  quartier Herady dans la commune de Selembao, ici l’eau de la Regideso coule deux à trois fois le mois. Un véritable calvaire.

Nous pouvons parfois faire deux semaines sans une goutte d’eau au robinet.Comment vivre surtout pour nous qui avons des bébés car c’est chaque jour qu’il faut nettoyer ses linges, faire la vaisselle. Nous sommes obligés d’aller puiser l’eau de forage que nous payons parfois à  1500 FC par bidon de 25 litres et imaginez combien nous dépensons pour avoir de l’eau par jour ”, a déclaré Blandine Kumbo, une femme ménagère habitant le quartier Herady dans la commune de Selembao.

De son côté, Mathieu Ndelo habitant l’avenue Tuema dans le quartier Masanga-Mbila déplore de recourir à l’eau des forages et pourtant la ville de Kinshasa est entourée de plusieurs rivières et du Fleuve Congo mais nous utilisons l’eau des forages. 

Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le président Félix Tshisekedi a fait de l’amélioration de la desserte en eau potable une priorité avec la mise en service urgente de la nouvelle Usine de la Regideso à Lemba Imbu et de Binza ozone. Mais malgré la mise en service de ces deux usines et la réhabilitation de celle de Lukaya, la desserte en eau potable par la regideso demeure un casse-tête pour plusieurs quartiers de Kinshasa.

Pour ceux qui ont installé des forages privés, la ville a instauré une taxe  que les propriétaires des forages doivent payer pour permettre à l’hôtel de ville à ville de maximiser les recettes conformément à la nomenclature dévolue aux Entités Territoriales Décentralisées, ETD. 

Les propriétaires des forages sont obligés d’acheter la fiche d’identification qui s’élève à 50$ puis se procurer le permis d’exploitation des eaux souterraines vendu entre  250 à 500$ selon la profondeur de mètre et dans d’autres endroits ça coûte plus cher.

En dehors de ça, le forage doit payer mensuellement par rapport à la consommation d’eau par mètre cube dont la facture varie de 10.000 FC ou plus. “Celui du centre hospitalier de Monkole paye mensuellement 150.000 FC”, a expliqué un agent du service de l’énergie de la commune de Mont-Ngafula qui a requis l’anonymat.

Olivier Masini 

Article précédentRDC: l’exécution du contrat révisé avec avec les groupe d’entreprise chinoises dépendra des prix du cuivre
Article suivantRDC: le CNPAV craint que l’appel d’offres  pour l’exploitation de blocs pétrolier et gaziers mène à des dettes plutôt que des recettes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici