Les conditions de vie dans la prison centrale de Makala inquiètent. Le principal centre pénitencier de Kinshasa, compte actuellement environ 15 000 détenus, alors qu’il ne peut accueillir que 1 500 personnes.
A cause de ce surpeuplement, les prisonniers sont obligés de s’entasser les uns sur les autres. D’autres dorment même dans des latrines qui ne sont elles aussi pas entretenues. Makala ressemble à un mouroir. Selon le témoignage du journaliste Bujakera qui a passé plus de 6 mois, « la vie à Makala est jugée inhumaine » Les vidéos qu’il diffuse sur les réseaux sociaux dépeignent l’enfer dans lequel les prisonniers sont plongés.
Pour maître Carlos Ngwapitshi, il ne suffit pas seulement de se plaindre sur les conditions de détention des prévenus et condamnés. Mais, nous devons plus analyser cette question sous un autre angle. Comment repenser ce système afin de permettre une réinsertion réussie des anciens prisonniers au sein de notre société!
Selon ce juriste, l’état congolais doit instaurer les formations, des centres d’apprentissage des métiers, des cours de civisme aux criminels en col blanc, penser à un rôle économique que doivent jouer les prisonniers. Par la production des prisonniers, la population peut en profiter, eux-mêmes les prisonniers en seront bénéficiaires. Les prisonniers peuvent faire des champs, des jardins, la pêche et l’élevage…au lieu de les enfermer dans ces mouroirs inutilement.